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Le couvent du Bon Pasteur du Vigean
Le couvent du Bon Pasteur du Vigean

Toutes les photos appartiennent à Connaissance d’Eysines

Situé à l’emplacement de l’actuel EHPAD appelé « La Résidence Le Vigean », le couvent a longtemps été un élément important dans la vie de ce « quartier » d’Eysines. Son histoire peut être reconstituée grâce à divers documents et témoignages.

Nos sources documentaires :

- A la mairie d’Eysines : les registres d’état civil du XXème siècle

- Aux Archives municipales : les cadastres et leurs matrices, les délibérations du conseil municipal, les états nominatifs de 1820 à1936, les registres des écoles, les listes électorales

- Aux Archives Départementales : les actes notariés et les registres d’état civil du XIXème siècle

- A la Médiathèque de Bordeaux Mériadeck : les Fonds patrimoniaux (calendriers ecclésiastiques et calendriers du diocèse pour l’historique de la congrégation du Bon Pasteur)

Les témoignages recueillis au Vigean :

Nous avons interrogé des Vigeanais au sujet de leurs souvenirs du Couvent. Qu’ils soient ici remerciés vivement !

La direction et le secrétariat de l’EPAHD nous ont reçu avec beaucoup de gentillesse et de patience ; nous les en remercions eux aussi.

Les renseignements communiqués par les religieuses de Sainte-Marthe :

La Congrégation des sœurs de Sainte-Marthe qui a pris la suite des sœurs du Bon Pasteur de Bordeaux, bien qu’elle n’ait aucune archive, nous a mis en relation par mail avec la congrégation de Trélissac en Dordogne. La secrétaire nous a adressé les listes des religieuses et quelques dates concernant la première installation des sœurs du Bon Pasteur et les destinations successives du couvent du Vigean (école, hospice, maison de retraite).

Nota : l’orthographe du nom des habitants du Vigean (Vigeanais ou Vigeannais) semble incertaine, il en est de même pour l’adjectif, 1 ou 2 n ? …. Nous en avons choisi une, ce n’est peut-être pas celle à laquelle vous êtes attachés, pardonnez-nous !

I/Des bâtiments étendus 

1/ Fin XVIIIème - début XIXème siècle 

Les bâtiments composant le Couvent figurent sur les deux cadastres de 1811 et 1845. Cette construction massive est l’une des plus importantes de la commune si ce n’est la plus grande. Elle peut être comparée, en taille, à celle de la maison noble de Bois Salut avec tous ses bâtiments et à celle du château de Laplane (château Lescombes) lui aussi avec toutes ses dépendances !

Sur les matrices cadastrales de 1811, la surface de ces maisons, est de 34 p et 9 m (soit de 1 171,80 m2) avec 12 fenêtres déclarées.

Grâce à un acte de 1855, nous apprenons que ces constructions existent depuis plus de soixante ans et elles sont décrites ainsi : « …. un petit domaine comprenant une vaste maison de maître qui formait autrefois deux maisons, avec cuvier et chais contigus, jardin, petite prairie servant de manège, cours , logement du paysan, vaste grange , écuries le tout clos de murs et une grande prairie qui s’étend de la route départementale de Bordeaux à Lesparre jusqu’au petit chemin qui conduit de la propriété à Bruges , l’ensemble de ces immeubles d’un seul tenant confrontant au nord une place publique et au petit chemin de Bruges, au levant à la propriété de M Bouscarère, au midi à la route de Bordeaux à Lesparre et couchant chemin du village du Vigean au marais. »

Nota :

« Route départementale de Bordeaux à Lesparre » = route du Médoc

« Place publique » = place Baudon

« Petit chemin de Bruges » = rue du Couvent

« Chemin du village du Vigean au marais » = rue du Couvent

Les bâtiments sur le cadastre de 1811 et sur celui de 1844Les bâtiments sur le cadastre de 1811 et sur celui de 1844

Les bâtiments sur le cadastre de 1811 et sur celui de 1844

             

2/ Aménagements au milieu du XIXème siècle 

Ce sont uniquement les matrices cadastrales qui nous renseignent. Sur celles de 1845 aux Folios 430 et 434 : les maisons le long de la rue du couvent sont agrandies et transformées. Nous ne trouvons aucune modification déclarée pour la maison de maître, notée sur le cadastre B 270.

Les constructions basses sur la rue du couvent ont été modifiées (B 265 sur le cadastre). Leur superficie est plus grande en 1845 qu’en 1811. En 1865 et en 1873 sont créées la chapelle, l’école et les chambres. La parcelle B 267 est bâtie en 1871 et la parcelle B 264 est construite pour y établir quatre chambres.

3/ Agrandissements au XXème siècle

D’après la délibération du conseil municipal du 28 mai 1960, il existe un « projet d’agrandissement de l’hospice du Bon pasteur ».

En 2012/2013 d’importantes rénovations ont lieu ainsi que de nouvelles constructions.

II/A quelle destination étaient voués ces bâtiments ?

1/ Un domaine agricole :

La maison de maître et les communs
La maison de maître et les communs

La maison de maître et les communs

            

Jusqu’en 1868, ce n’est qu’un vaste domaine rural habité par les propriétaires qui occupent la maison de maître et leurs employés (logés dans les maisons basses ?) qui l’exploitent, sans doute en polyculture et élevage comme cela se pratiquait alors.

2/ Une école :

En 1868, une première déclaration d’ouverture d’école est faite : « Le 1er novembre 1868 : ouverture d’internat pour 12 élèves, au Vigean dans la maison de M Bach, demande faite par Maria Bach ».

Par un acte notarié de 1870, il est spécifié : « M Jean Bach… et Jeanne Emma Rameau son épouse demeurant ensemble au Vigean, lesquels dans le but de procurer à Jeanne Maria Bach leur fille un local où elle puisse installer d’une manière convenable l’Etablissement d’Education qu’elle veut fonder et diriger… font donation à Melle Jeanne Maria Bach leur fille institutrice… ». En effet, Jeanne Maria possède la maison B 265 qui est composée de deux parties. Une partie a deux ouvertures et l’autre en a quatre. C’est effectivement dans cette maison en bord de rue que Jeanne habite au premier étage et qu’elle a sa salle de classe au rez-de-chaussée.

Une description de cette école après la mort de Jeanne Maria Bach le 6 juin 1874 à Eysines, nous en donne un aperçu : «……Dans une salle ayant servi d’école et située au rez-de-chaussée prenant jour au levant par 1 porte et 1 croisée et au couchant par 1 porte et 1 croisée également :1 bureau de bois blanc et 1 pupitre sur 1 estrade, 6 grands pupitres de bois blanc avec leur banc, 2 petits pupitres de bois blanc, 7 bancs de bois, 2 tables à dessiner, 1 petit pupitre et 1 carte de géographie, 8 tableaux méthode et 1 tableau noir, 1 casier en bois, 1 lampe avec sa suspension, 1 christ »

La maison de Jeanne Maria Bach
La maison de Jeanne Maria Bach
La maison de Jeanne Maria Bach

La maison de Jeanne Maria Bach

              

Toujours grâce aux déclarations d’ouverture d’école, nous connaissons les institutrices qui lui succèdent et qui dès lors sont des religieuses :

- Le 12 août 1874 : succession de l’école libre de filles de Mme feue Bach de Scivrac, demande faite par Melle Rousset Marie Françoise Geneviève, sœur Marie de Jésus en religion

- Le 28 septembre 1884 : succession de Melle Rousset Marie Françoise Geneviève, sœur Marie de Jésus en religion, au couvent du Vigean, demande faite par Melle Sophie Aubanel, sœur Marie Emilienne en religion

- Le 19 septembre 1888 : succession de Melle Sophie Aubanel, sœur Marie Emilienne en religion, au couvent du Vigean, demande faite par Melle Alary Anne, sœur Marie Valérie en religion.

On retrouve le nom de Alary Anne, institutrice originaire de l’Aveyron, dans les états nominatifs de 1891 et 1896 (elle a 34 ans en 1891).

Les délibérations du Conseil municipal nous indiquent aussi que « le 24 mai 1874 une lettre de la directrice de l’école libre du Vigean demande une aide pour l’instruction gratuite », mais la demande est rejetée ! Puis le 11 novembre 1877 : « L’école de sœurs du Bon pasteur au Vigean est érigée en école communale avec leur accord ».

3/ Un hospice :

Mais, dès 1876, les états nominatifs (= recensement de la population) nous indiquent que le couvent est aussi un hospice. Sont recensées :

1876 : 31 personnes dont 3 religieuses, un domestique (un garçon de 12 ans) et 27 pensionnaires de 23 à 64 ans

1886 : 48 personnes

1891 : 51 personnes, dont 8 infirmières et une institutrice parmi les 9 religieuses

1896 : 61 personnes dont 14 religieuses, 10 élèves de 3 à 14 ans, et 39 femmes dans l’hospice (de 17 à 80 ans)

Le dénombrement de 1896
Le dénombrement de 1896
Le dénombrement de 1896

Le dénombrement de 1896

1901 : 37 personnes dont 6 religieuses

1906 : 41 personnes

1911 : 51 personnes dont 10 religieuses et une infirmière

1921 : 51 personnes dont 7 religieuses et 44 femmes dans l’hospice (de 20 à 90 ans)

1926 : 7 religieuses infirmières

1931 : 7 religieuses hospitalières et infirmières

1936 : 8 religieuses infirmières

Les noms des dernières religieuses qui ont habité le couvent de 1970 à 2007 nous ont été communiqués par les sœurs de Sainte Marthe du couvent de Trélissac.  En mars 2007 un incendie à la communauté ne permet plus le logement de religieuses au Vigean.

Mais voici quelques noms des dernières religieuses : Sœur Marie Bernard de 1970 à 2007 - Sœur Marie de la Providence de 1971 à 1998 - Sœur Marie Benoit de 1971 à 1985 - Sœur Marie Alexandrine de 1971 à 1995 - Sœur Catherine de 1974 à 1984 - Sœur Marie Joséphine de 1975 à 2007 (année de son décès à Caudéran) -  Sœur Saint Jean de la Croix de 1981 à 1986 - Sœur Marie Françoise de 1987 à 1991 - Sœur Jeanne Marie de 1992 à 1996 - Sœur Marie Noël de 2000 à 2007 (reste comme résidente jusqu’à son décès en 2012) - Sœur Solange de 2004 à 2007 (va ensuite à Sainte-Germaine à Bruges).

4/ Un lieu de culte :

 

 

La chapelle côté rue et depuis le jardin
La chapelle côté rue et depuis le jardin

La chapelle côté rue et depuis le jardin

La chapelle du couvent était un lieu de culte d’abord destiné aux religieuses et aux pensionnaires.  Mais il était aussi ouvert à tous ceux qui souhaitaient participer à la messe et à certaines grandes fêtes chrétiennes. Dans une salle un peu à l’arrière de la chapelle, le catéchisme fut, un temps, dispensé aux enfants.  Certains se rappellent que l’harmonium a été tenu à un moment par une jeune vigeanaise … D’autres évoquent la crèche de Noël réalisée avec beaucoup de dévotion par les religieuses et que les enfants du quartier allaient admirer … D’autres enfin se souviennent d’un prêtre qui faisait de très beaux sermons mais qui devait rester assis tant il était âgé. 

Le dernier prêtre, présent au couvent de 1999 à 2005 environ, fut l’abbé Gérald de Lussy. Il logeait à la Résidence et assurait les messes ; malade, il fut hospitalisé à Saint André puis finit ses jours à Fontaudun, la maison de retraite des prêtres située à Pessac, le 25 mars 2007.

III/ Qui furent les propriétaires successifs ?

La famille Jeantet

1/Antoine Jeantet et son épouse Catherine Bert héritent du domaine des parents de Catherine Bert, comme en témoigne l’acte de Maitre Vigneaux du 21 juin 1855 : « …des successions de Antoine Jeantet et Marie Bert ses parents et de Catherine Eymé veuve de Bertrand Bert sa grand-mère maternelle décédée, il y a plus de 60 ans ». Antoine Jeantet, qui est dit « marchand », décède en 1790.

2/ Son fils, Pierre Jeantet hérite. Pierre Jeantet est né le 1er février 1769 à Eysines, il en est maire de 1798 à 1815. Il a épousé Jeanne Pérey. Après sa mort, le 6 mai 1835 à Eysines, sa veuve ainsi qu’Auguste Jeantet et Pierre Jeantet, son fils aîné se partagent ses biens.

3/Madame Pierre Jeantet veuve née Jeanne Pérey qui a hérité des parcelles du futur Couvent, les vend en 1855 à la famille Bach.

 

Les limites de la propriété de Mme Veuve Jeantet sur le cadastre de 1811 et celles du Couvent sur le cadastre de 1844
Les limites de la propriété de Mme Veuve Jeantet sur le cadastre de 1811 et celles du Couvent sur le cadastre de 1844

Les limites de la propriété de Mme Veuve Jeantet sur le cadastre de 1811 et celles du Couvent sur le cadastre de 1844

Les familles Bach et Perpère

1/A partir du 21 juin 1855 sont mentionnées deux propriétaires (Bach, mère et fille) : Jeanne Emma Rameau épouse de Jean Bach et Melle Anne Octavie Bach, leur fille professeur de dessin (3 E 65641 chez Maitre Vigneaux le 21 juin 1855).

2/A partir du 3 août 1855 les parents Bach sont propriétaires, en effet : le domaine est à nouveau d’un seul tenant à la suite du décès Melle Anne Octavie Bach à son domicile du Vigean le 3 aout 1855.

3/A partir du 20 septembre 1870  il y a deux propriétaires (les parents Bach et Jeanne Maria leur fille) : M et Mme Bach Jean Pierre font une donation le 20 septembre 1870 (3 E 26251 : chez Maître Dubosq Eugène) « M Jean Bach, propriétaire sans profession et Jeanne Emma Rameau son épouse demeurant ensemble au Vigean, lesquels dans le but de procurer à Jeanne Maria Bach leur fille un local où elle puisse installer d’une manière convenable l’Etablissement d’Education qu’elle veut fonder et diriger, ont, par ses présents, fait donation entre vifs, actuelle et irrévocable, avec garanties de toutes causes d’éviction à Melle Jeanne Maria Bach leur fille institutrice, demeurant avec eux, à ce présente et acceptant expressément, d’une petite maison composée de rez-de-chaussée et au-dessus une grande pièce, 2 mansardes et grenier et à côté, une écurie, avec terrain et jardin au derrière desdites maison et écurie, le tout d’une contenance d’environ 336 m2 , situé au Vigean , tenant du couchant à un chemin appelé du marais et des 3 autres côtés à la propriété des donateurs».

4/Suite à la faillite de M. Bach, M. Perpère, l’époux d’une des demoiselles Bach (« Mme Odélie Bach épouse de Jean Marie Perpère négociant demeurant 9 cours de Gourgues à Bordeaux ») achète les possessions de M. Bach. Jeanne Maria s’est mariée sans doute en 1873 à M. Jean Jules Bach de Scivrac. En 1874, au décès de Jeanne Maria, il hérite de la dot de son épouse. Ce dernier habite au Vigean de 1873 à 1875. En 1876 sur les listes électorales il est spécifié que « Bach de Scivrac Jean Jules : n’habite plus la commune ».

Les sœurs du Bon Pasteur

Les sœurs du Bon Pasteur occupent déjà les lieux (totalement ou en partie ?) depuis le 12 août 1874 : succession de l’école libre de filles de Mme feue Bach de Scivrac, demande faite par Melle Rousset Marie Françoise Geneviève, sœur Marie de Jésus en religion (déclaration d’ouverture de classe).

Avant l’acquisition des locaux une enquête est faite auprès de la mairie d’Eysines ; une lettre du maire à la préfecture et sa réponse, puis une délibération du conseil municipal au cours de l’année 1888 en attestent :

1/ Le 21 janvier 1888, une lettre du maire d’Eysines à la préfecture :

 « …. Cette reconnaissance n’offre aucun inconvénient au point de vue politique.

Cette maison fondée au Vigean depuis plus de 15 ans sert de refuge à des femmes âgées, infirmes ou en démence et les religieuses s’occupent à leur donner les soins nécessaires.

Elles tiennent aussi une école libre de filles qui est avantageuse pour les petites filles du Vigean qui ne pourraient se rendre à l’école maternelle du Bourg à cause de l’éloignement.

Jamais elles n’ont donné lieu à aucune plainte ni suscité aucune difficulté à l’autorité locale et elles sont toujours restées complètement étrangères aux luttes de partis.

A cause de ces considérations je ne peux que donner à leur demande un avis favorable… ».

2/Le 4 juillet 1888, un courrier de la préfecture « autorise l’acquisition de divers immeubles au Vigean, du sieur Perpère au prix de 25 000 francs … ».

3/Le 17 juin 1888, séance du conseil municipal d’Eysines :

« Sous la présidence de M Miqueau Aladin, maire

Le maire soumet au Conseil le dossier relatif à une demande par lequel le Conseil d’Administration de la Congrégation du Bon-Pasteur, reconnue d’utilité publique par décret le 13 août 1867 et dont le siège est à Caudéran, sollicite du gouvernement la reconnaissance comme succursale de la maison-mère, de l’établissement de son ordre situé au village du Vigean, commune d’Eysines.

Le Conseil après délibération, émet un avis favorable ».

4/En 1890, trois religieuses du Bon Pasteur (Mlle Madeleine Allezard, Soeur Marie-Arsène - Mlle Marie Teichenet-Fleigon, Soeur Marie Joséphine et Mlle Marie Louise Faure, Soeur Marie Eulalie) achètent la propriété du Vigean à Jean Marie Perpère qui est… en faillite !! (3 U 2795, procédure et jugement adjudication : Feuillets 692 à 710 : « 17 février 1890 et 8 mai 1890 : Vente sur saisie en un lot de toute la propriété d’un domaine avec maison de maître et deux échoppes et de la nue-propriété d’une échoppe avec jardin au Vigean communes de Bruges et Eysines – Mise à prix 10 000 francs – saisies au préjudice de la faillite du sieur Perpère…à l’audience des saisies immobilières du tribunal de 1ère instance de Bordeaux la vente aux enchères publiques en 1 lot de la toute propriété d’un domaine avec maison de maitre et 2 échoppes et de la nue-propriété d’une échoppe avec jardin au Vigean communes de Bruges et Eysines »

Fonds patrimoniaux de la médiathèque de Bordeaux-Mériadeck

Fonds patrimoniaux de la médiathèque de Bordeaux-Mériadeck

Nota : Les Sœurs du Bon Pasteur de la Visitation de Caudéran est une Congrégation de droit diocésain fondée en 1828 par Mère Marie de la Croix (Mme Sutton de Clonard 1782-1850) et le père Pierre Théophile Trocard (1799-1868) pour l'assistance aux infirmes et aux vieillards. Elle fut absorbée le 12 avril 1971 par la congrégation des Sœurs de Sainte-Marthe de Périgueux (fondée en 1969)

Les Sœurs de Sainte-Marthe de Périgueux
Congrégation née en 1971 de l'union de cinq familles religieuses. Elle regroupe les Sœurs de la Miséricorde de Bergerac (Sainte-Marthe dès 1841), les Sœurs de Sainte-Marthe d'Angoulême, les Sœurs de Sainte-Marthe de Romans, les Sœurs de la Doctrine Chrétienne de Bordeaux et les Sœurs du Bon Pasteur de la Visitation de Caudéran.

D’après le couvent de Trélissac en Dordogne : « L’établissement est donc resté hospice, puis maison de retraite, sous la gestion directe des religieuses ».

En 1984, pour faire face à une gestion qui devenait complexe et à la nécessité d’entreprendre une restructuration, la Congrégation a décidé de former une Association de gestion, dénommée Association du Bon Pasteur du Vigean dont elle est restée partie prenante, en collaboration avec des laïcs (présidents et directrices).

Dès 2001, avec la signature d’une Convention tripartite, l’Établissement devient EHPAD.

Devant la difficulté d’affronter une nouvelle restructuration et en raison de la diminution du nombre des religieuses ainsi que de leur âge avancé, la Congrégation a décidé de céder la gestion de l’établissement et l’immobilier.  

 

La situation actuelle

La maison a été vendue en décembre 2013 à la Société Aquitanis.

L’Association Le Vigean-Ste Germaine a été dissoute (publication au JO du 15 février 2014) et depuis janvier 2014, l’EHPAD le Vigean est régi par l’AFA (Association des Foyers des Aînés).

Le couvent du Bon Pasteur du Vigean
Le couvent du Bon Pasteur du Vigean

Recherches Connaissance d’Eysines,

Rédaction Marie Hélène Guillemet et Elisabeth Roux

Tag(s) : #Histoire
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