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Comme chaque année, notre inscription pour ces journées sur le site des Journées Européennes du Patrimoine du ministère de la Culture et sur le Guide Tourisme France nous ont permis de faire connaître nos manifestations à d’éventuels visiteurs de la métropole bordelaise, férus de patrimoine !

Nos journées eysinaises du Patrimoine 2023
Nos journées eysinaises du Patrimoine 2023
  • Samedi 17 septembre, musée du maraîchage 
  • Un soleil généreux et une chaleur digne d’une journée estivale ont assuré des conditions idéales pour la découverte des lieux et de nos collections.
  • Trente adultes et enfants ont visité, rue du Prado, la cabane maraîchère, lieu de vie des familles de jardiniers eysinais. Les explications de nos adhérents leur ont fait partager la vie d’autrefois. Elvira accueillait chacun avec du mias et remettait nos documents.  
  • Les nombreux objets exposés au hangar et au pigeonnier du domaine de Lescombes ont été admirés, les enfants étant particulièrement impressionnés par les charrettes du hangar. Quatre-vingt personnes ont écouté les explications de nos « guides » et lu les fiches explicatives, installées il y a quelques mois.  Tous ont pris du temps pour découvrir nos collections.
L’accueil à la cabane et au hangar (photos Connaissance d’Eysines)
L’accueil à la cabane et au hangar (photos Connaissance d’Eysines)
L’accueil à la cabane et au hangar (photos Connaissance d’Eysines)

L’accueil à la cabane et au hangar (photos Connaissance d’Eysines)

Chaque visiteur est reparti avec notre documentation sur le musée mais aussi les dépliants « Eysines du passé au Présent » et le parcours #19, ce dernier permettant une découverte de quelques lieux d’Eysines centre.

  • Dimanche 18 septembre, balade eysinaise : « La présence du cheval au Vigean aux XIXe et XXe siècles »

 

Malgré une météo très instable et même orageuse annoncée ainsi que la concurrence du match de coupe du monde de rugby, trente personnes sont venues nous rejoindre à 14h30 place de la Croix du Vigean. Les parapluies se sont ouverts dès les premières explications. Nos deux heures de balade ont été ponctuées de grosses averses, nous avons donc un peu accéléré le rythme, en parlant tout en marchant pour gagner du temps … Presque tous nos visiteurs à qui nous avons proposé à un moment donné d’arrêter la balade ont voulu poursuivre. Nous les remercions vivement de nous avoir suivies et écoutées malgré ce temps …apocalyptique !

Marie Hélène a rappelé que ce sont les souvenirs des vigeanais et des écuries de courses qui ont éveillé notre curiosité pour ce sujet, nos recherches faites en grande majorité aux archives municipales nous permettant de connaître un peu mieux ce monde du cheval. Après un rapide historique de l’hippodrome du Bouscat, nous nous sommes engagés sur le « chemin du milieu » en longeant la maison qui fut la forge de M. Saint Blancat puis de M. Turlet. Nous sommes arrivés à la maison familiale de M. Saint Blancat faisant admirer les pilastres sur le mur pignon. De retour sur l’avenue du médoc nous avons parlé du commerce de grains et fourrage de M. Verdal, activité convertie par Etienne Claverie, son petit-fils, en garage.

L’ancienne maréchalerie et les maisons familiales Saint-Blancat et Verdal-Claverie  (Photos Connaissance d’Eysines)
L’ancienne maréchalerie et les maisons familiales Saint-Blancat et Verdal-Claverie  (Photos Connaissance d’Eysines)
L’ancienne maréchalerie et les maisons familiales Saint-Blancat et Verdal-Claverie  (Photos Connaissance d’Eysines)

L’ancienne maréchalerie et les maisons familiales Saint-Blancat et Verdal-Claverie (Photos Connaissance d’Eysines)

Elisabeth a illustré avec une carte postale et un extrait de cadastre l’histoire retrouvée de M Lafabrie, entraîneur, et de ses grandes écuries au Bert.

Après une petite marche avenue du Médoc, nous nous sommes arrêtés à la limite de Bruges pour parler des écuries Soubagné. De l’autre côté de l’avenue se trouvait la villa Bagatelle démolie lors de la construction de la rocade. Elisabeth a fait la chronologie de ces bâtiments et des deux entraîneurs qui s’y sont succédés : MM. François puis Destandeau.

Nous avons ensuite rebroussé chemin pour nous arrêter place Baudon, face à la grande bâtisse surplombant les hauts murs de la propriété du Page. Là aussi nous avons rappelé le passé de cette propriété de 1820 jusqu’à 1960.

Notre marche sous les parapluies s’est poursuivie en direction de la rue du collège technique jusqu’à la petite ruette où Marie-Hélène a repris le micro et présenté Mme Veuve Rödel qui a laissé dans ce lieu, autour du domaine Primerose, une empreinte de sa vie étonnante et entrepreneuse. La ruette nous a permis de déboucher rue de Bruges où se trouve juste à l’angle une maison qui elle aussi doit beaucoup à Mme Rödel ! Florence nous l’a décrite en rappelant les souvenirs de son enfance puisque c’est la maison où est née sa grand-mère !

Les constructions de Mme Rödel : box et chambre de jockey, maison au sud et la ruette qui rejoint l’un à l’autre (photos Connaissance d’Eysines)
Les constructions de Mme Rödel : box et chambre de jockey, maison au sud et la ruette qui rejoint l’un à l’autre (photos Connaissance d’Eysines)
Les constructions de Mme Rödel : box et chambre de jockey, maison au sud et la ruette qui rejoint l’un à l’autre (photos Connaissance d’Eysines)

Les constructions de Mme Rödel : box et chambre de jockey, maison au sud et la ruette qui rejoint l’un à l’autre (photos Connaissance d’Eysines)

Nous avons ensuite rejoint la rue Gaston Saux. Notre halte rue Lavergne a été ponctuée par des abats d’eaux accompagnés de tonnerre. Il commence à être difficile de montrer nos documents A3 plastifiés qui se collent les uns aux autres et nos visiteurs, pris de pitié, portent une partie de nos documents, nous abritent etc…Grâce à la solidarité de tous, nous avons donc réussi à poursuivre l’histoire … Les cartes postales montrées aux mêmes endroits avec un siècle d’écart témoignent de la persistance du bâti dans ce joli Vigean.

La maison de M. Arguy épicier et marchand de grains mais aussi propriétaire de box construits juste à côté de ceux de Chantilly est toujours là…

La pluie daignant enfin faire une petite pause, nous avons atteint Chantilly. Marie Hélène rappelle alors l’histoire de ce qui fut le restaurant le plus renommé du Vigean et qui prit ce nom de Chantilly, évocateur du grand champ de courses parisien.

Chantilly  (Photo Connaissance d’Eysines)

Chantilly (Photo Connaissance d’Eysines)

Nous sommes arrivés juste à la limite de ce que nous appelons l’enclos Middelditch. Ces presque deux hectares de terrain ont été la propriété de William Middelditch à partir de 1860. Cet entraîneur anglais, arrivé au Vigean sans doute avant 1850, s’est marié à Eysines en 1857 et n’a plus quitté le Vigean, puisqu’il y décède en 1904.

Les entraîneurs et jockeys ont donc jalonné toute notre balade et nous terminons avec Léandre Fortabat jockey espagnol qui épouse Marie Baudon dont les parents tiennent le bar-tabac qui est toujours là. Avant cette activité, le grand-père de Marie, Alexandre Canouville y était bourrelier.

Tout au long de cette balade, des vigeanais nous ont accompagnés et ont rappelé leurs nombreux souvenirs du quartier, agrémentant nos explications de détails passionnants.

Nous nous sommes quittés mouillés mais contents d’avoir partagé cette belle histoire laissée par les jockeys, entraîneurs, maréchal-ferrant, bourrelier, restaurateurs… mais aussi la vie de toutes les familles vigeanaises fortement impactée par cette activité des écuries de courses.

Ainsi se sont achevées ces deux belles après-midis qui nous ont permis de partager nos recherches, notre plaisir de faire découvrir notre ville au plus grand nombre, l’histoire des deux siècles passés à travers le bâti, les rues et les quartiers, les métiers si différents et à la fois complémentaires, mais aussi des anecdotes plus récentes.

Marie-Hélène Guillemet et Elisabeth Roux

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