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Ce sont mes locataires qui m’ont retrouvée…

Ces dames s’étonnaient qu’à 7h du matin ma porte d’entrée soit déjà ouverte. J’ai 93 ans et je ne me lève jamais si tôt.

J’ai été assassinée le lundi 14 janvier 1901 au soir par deux vauriens qui imaginaient trouver une fortune chez moi.

Ce projet meurtrier a germé dans le cerveau malade de Gaston Bignos. La physionomie de ce vagabond de 15 ans contraste avec son caractère tempétueux. Le visage poupin, les yeux bleus, les cheveux châtains blonds, il paraît encore plus jeune que son âge : « on lui donnerait plutôt 13 ans que 15 » (1). Gaston Bignos a la beauté du diable.  En mai dernier, il est entré comme vacher au service de mon petit-fils Emmanuel, 22 ans et cultivateur comme ses parents. Il ne vit pas très loin de chez moi avec Rose, ma bru, veuve de mon fils Jean depuis deux ans. Au mois d’août, Emmanuel a renvoyé Bignos qui se fait appeler Vignolles, car il est paresseux et insolent. Né à Arcachon de père inconnu, il a 6 ans lorsque sa mère meurt, il est recueilli par sa tante madame Perez à Libourne. Toute dévouée soit-elle, elle a bien du mal à l'éduquer. Il fugue sans cesse, il a de mauvaises fréquentations. C'est ainsi qu'il rencontre peu de temps avant de m’ôter la vie son complice Georges Rozier, apprenti boulanger, un garçon de son âge, tout aussi désœuvré. La presse dressera un portrait peu flatteur de ce petit brun au regard « indécis et flottant »(2), « l’œil sournois, la bouche mauvaise » (3). Orphelin à 5 ans, il entre en orphelinat à Libourne pour en sortir 8 ans plus tard afin d’être placé chez différents patrons qui ne le gardent pas en raison de ses mauvais comportements. Au procès, lors de l’audition des témoins monsieur Peyruchaud, boulanger à Libourne l’ayant eu comme apprenti, le qualifie de « mauvais sujet paresseux, insolent et brutal ». Les deux vagabonds cherchent à obtenir de l’argent sans travailler. Lors de son bref séjour à Eysines, Bignos aurait entendu dire par des voisins que j’étais riche. Pour sa défense, une fois arrêté, Rozier dira : « c’est Bignos qui samedi soir vers 5h au jardin public m’a proposé de le suivre à Bordeaux … il y a une vieille à faire à Eysines, je sais qu’elle a un magot » (3). Les « on-dit » étaient-ils réels ou Bignos a-t-il fabulé ? Toujours est-il qu’il avouera quatre mois plus tard au procès qu’ils comptaient trouver chez moi au moins 50 000 francs.

20 septembre 1834, mariage Marguerite et Arnaud à l’église d’Eysines (Connaissance d’Eysines)

20 septembre 1834, mariage Marguerite et Arnaud à l’église d’Eysines (Connaissance d’Eysines)

Je m'appelle Marguerite Durgeon, née Saint Blancat, à Aurignac en Haute-Garonne en 1808. Mes deux frères et moi sommes issus d'une famille de cultivateurs et nous sommes venus nous installer sur les communes d'Eysines et de Bruges. Le 21 septembre 1834 j'épouse Arnaud Durgeon, cultivateur. J'ai 26 ans, Arnaud 21.

Je mettrai au monde 7 enfants les 17 années suivant notre mariage. Bertrand, Mathieu, Jean, Jean-Hippolyte, les jumeaux Marie et Jean-Chéri et enfin Louise Pétronille. Au fil du temps, nous avons acquis plusieurs terrains, tous au lieu-dit Gasteboy-Videau à Eysines. Nous y construisons notre maison.  

La maison de Marguerite et Arnaud se situait route du Médoc (Connaissance d’Eysines)
La maison de Marguerite et Arnaud se situait route du Médoc (Connaissance d’Eysines)

La maison de Marguerite et Arnaud se situait route du Médoc (Connaissance d’Eysines)

Notre fils aîné Bertrand s'engage dans l'armée. Son registre de recensement militaire indique qu'il est cultivateur à ce moment-là. Il mesure 1,69 mètre, sait lire et écrire et il est bon pour le service.  Il s'éteint deux ans plus tard à l'hôpital militaire de Châlons-sur-Marne. Brigadier au 9ème Régiment de chasseurs à cheval, quatrième escadron, il avait 24 ans.

Je vais perdre tous mes enfants. Mon cœur infortuné a peu de répit.  Aux grands bonheurs succèdent les grandes peines.

J'ai 41 ans quand je donne naissance aux jumeaux Marie et Jean Chéri. Ils sont, comme tous les autres, baptisés à l'église Saint-Martin d'Eysines, en ce qui les concerne dès le lendemain de leur naissance. Les obsèques de notre petite Marie suivent son baptême de 17 jours. Jean-Chéri grandit sans son double et devient tonnelier. Il sait lire et écrire, mesure 1,64 mètre, a les cheveux châtains et les yeux noirs.

16 septembre 1849, baptêmes des jumeaux Marie et Jean Chéri (Connaissance d’Eysines)

16 septembre 1849, baptêmes des jumeaux Marie et Jean Chéri (Connaissance d’Eysines)

Lorsque éclate la guerre franco-prussienne, nous avons déjà perdu trois de nos enfants :  les frères aînés de Jean-Chéri, à savoir Bertrand, Jean-Hippolyte, et donc Marie. La guerre franco-prussienne couvre les années 1870 et 1871. Notre Jean-Chéri portait le matricule 721, dans l'infanterie. Parti comme mobile de la Gironde, il a fait campagne avec l'armée de la Loire. Nous eûmes de ses nouvelles pour la dernière fois en 1871. Le tribunal de première instance de Bordeaux prononce son décès par jugement du 22 mars 1893. Le 4 septembre 1910 par souscription publique un monument aux morts est érigé dans le cimetière communal pour honorer " Les enfants d'Eysines morts pour la Patrie". C'est ainsi qu'il périt, quelque part, sur quelque scène de guerre et même l'armée ne put dater ce jour funeste. Jean-Chéri est décédé "pendant la guerre". Jean-Chéri n'est plus que ces quelques mots dans la colonne de sa fiche militaire relative aux motifs et dates de radiations. Mais pour l'éternité, même si son corps n'y est pas, le nom de "Jean Chéri Durgeon" est gravé au sommet de ce monument aux morts du cimetière d'Eysines.

Jean Chéri est rayé sur la « table du contingent de la Garde Nationale » (Connaissance d’Eysines)

Jean Chéri est rayé sur la « table du contingent de la Garde Nationale » (Connaissance d’Eysines)

Et implacablement la liste de mes disparus s'allonge et la mort frappe et frappe encore.  À peine trois années, se sont-elles écoulées qu'à l'aube de ses 22 ans, ma fille Louise Pétronille périt elle aussi. Elle avait deux enfants et était mariée à Jean-Aimé Miqueau, le frère de notre premier édile Aladin Miqueau. Trois ans de plus et notre famille enterre ma petite fille de 10 ans, prénommée Marie, l'aînée d'Emmanuel.  Arnaud, mon cher époux me précède de 15 ans dans la mort. Mes autres fils partent aussi. En 1901, je n'ai plus ni mari ni enfants.

Comment une mère peut-elle seulement arriver à exprimer un tel déchirement ? Est-ce que j'en parlais quelquefois à mes locataires, à mes voisins ? Est-ce que j'en parlais souvent ? 

Les statisticiens du siècle suivant manient des chiffres, des moyennes, établissent des graphiques sur l'espérance de vie. La mortalité infantile est traduite en pourcentages, analysée, mesurée, aseptisée, anonymisée. Mais derrière ces chiffres froids, ces tableaux pour démographes, des familles anéanties enterrent leurs enfants. Tout n'est que larmes et douleur incommensurable.

En cette première année du XXe siècle, je suis une vieille femme et je reçois régulièrement la visite de mon gendre Jean Aimé, de ma bru Rose et de mes petits-enfants. Ma maison donne sur la route du Médoc, celle où passe aussi le tramway. C'est un plain-pied. Je me réserve trois pièces. Le reste est occupé par mes trois locataires, tous jardiniers : les Dulout, la veuve Claverie et Jean Lugagnac, un homme âgé lui aussi.  Nous nous entendons bien.

Je ne possède aucune fortune et ces loyers me sont bien utiles.

Dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 janvier, Bignos et Rozier quittent Libourne à pied.  Bignos a subtilisé à sa tante un couteau de cuisine et une bougie. Rozier, a volé un rasoir, une pierre à aiguiser et un bon de poste à son employeur le sieur Bastardier chez qui il travaillait depuis le 15 décembre. Ils prennent le train à Arveyres à 3h du matin. Une heure plus tard, ils arrivent à la gare de Bordeaux Bastide. Ils ont payé leurs billets avec le produit du bon de poste.  Au petit jour, ils marchent jusqu'à Eysines et sont sur place à midi.

Vers 20h Bignos frappe à ma porte, que je refuse d'ouvrir éprouvant au sujet de ce mauvais garçon autant d'inimitié que de crainte. Il demande à se réchauffer. Je lui réponds qu'il est un polisson et je lui dis d'aller au diable (4). Ces voyous décident alors de reporter mon assassinat au lendemain. Bignos l'avait décidé : je devais mourir pour qu'il ne soit pas reconnu, de même que n'importe quel éventuel témoin. Me voler ne lui suffisait pas. C'est encore lui qui choisit quel sera leur poste d'observation : un buisson face à ma maison, de l'autre côté de la voie du tramway. Mais il fait nuit et le moment propice ne se présente toujours pas. Ils décident d'aller dormir dans le hangar tout proche de mon petit-fils Emmanuel, à son insu naturellement. À errer ainsi dans le quartier et à faire de longues heures durant le guet, ils sont aperçus par de nombreux voisins : cachés derrière la haie, volant du pain dans une charrette, essayant dans une autre.  Bignos est reconnu, et c'est ce qui les confondra.

Le 11 mai 1901, lors de l'audition des témoins, Jean-Aimé Miqueau, commerçant, dit qu'il avait surpris Bignos à traîner dans son magasin du temps où il était vacher chez son neveu et sa belle-sœur. Et d'ajouter qu'une fois, Bignos m'avait menacée, car je lui avais reproché d'avoir laissé ses vaches brouter des pieds de vignes. L'insolent m’avait alors répondu « un coup de bâton derrière la tête, voilà ce qu'il vous faudrait ». Au procès également, Rose relate qu'à la même époque, sachant que Bignos avait un oncle douanier à Bordeaux, elle l'avait exhorté à aller lui rendre visite, ce à quoi, dit-elle, il s'était écrié « mon oncle ! si c'était pour le tuer, j'irais le voir ! ».

En ce lundi 14 janvier vers 15h, je suis sortie quelques minutes afin d'aller chercher du bois, laissant ma porte ouverte et ils en ont profité pour entrer. Dans le même temps, je croisai mes locataires, leur narrai ma mésaventure de la veille au soir : Bignos qui frappe à ma porte et me demande l'hospitalité. J'ai même dit à ces dames : « Ils veulent peut-être m'assassiner ». Si seulement j'avais su qu'ils étaient déjà en place à l'intérieur, prêts à me supprimer. Ma chambre compte deux lits, ils se sont cachés sous l'un d'eux pour m'attendre. Ce soir-là, j'ai soupé légèrement puis je suis allée me coucher. Mes dernières paroles sont pour Jean Lugagnac à travers la cloison : « As daou pan ? » (as-tu du pain ?). Cité en qualité de témoin, il dit au tribunal qu'il est alors 18h30 et que mon ton semble apeuré.  Dans son article du 17 janvier, le journaliste de La Gironde en déduit que j'ai sans doute entendu un bruit suspect dans ma chambre et que je veux m'assurer de la présence de Jean. Je me suis assise sur le lit pour me déshabiller. Je n'en ai pas eu le temps.  Me croyant endormie, mes assassins ont surgi et se sont jetés sur moi avec une effroyable violence. Rozier saisit ma tête par derrière, comprime mon nez et ma bouche pendant que Bignos me porte les coups de couteau. Je suis renversée sur mon lit, j'ai beau me débattre, je n'ai aucune chance de leur échapper. Dans ses aveux Rozier dit que je suis morte « en deux minutes sans avoir poussé un cri ». Puis ils fouillent les meubles. Des empreintes de mains appartenant à deux individus différents sont retrouvées sur le buffet. Au pied du lit, Rozier oublie sa veste tachée de sang. Pour tout trésor, ils m'ont dérobé une chaîne, deux bagues en or et la somme de 70 centimes. J'avais pourtant 60 francs dans une bourse rangée dans mon armoire et 880 francs dissimulés sous l'épaisseur de plusieurs couches à la tête du lit.

14 janvier 1901, décès de Marguerite (Connaissance d’Eysines)

14 janvier 1901, décès de Marguerite (Connaissance d’Eysines)

Mardi 15 janvier, sept heures. Mesdames Dulout et Claverie me découvrent. La famille est avertie, Emmanuel prévient son oncle Jean-Aimé, qui avertit son frère, notre maire Aladin Miqueau. Le maréchal de gendarmerie de Blanquefort, Guillaume Billot, effectue les premières constatations. Le parquet est prévenu à 11h et se transporte sur les lieux dans l’après-midi. À 14h30 arrivent monsieur Naud, juge d’instruction, le substitut monsieur Matignon et monsieur Chibaley, commis-greffier. Peu après, le docteur Lande, médecin-légiste est sur place(N.B). Mon corps est transporté sans délai dans un chai situé derrière la maison et est placé sur une table pour autopsie. Il constate que mes bras sont meurtris de contusions. Mes côtes sont brisées : 2ème, 3ème, 4ème, 5ème côté droit et 2ème, 3ème et 4ème côté gauche. Le docteur Landes relève de plus, une blessure faite avec un couteau à la joue gauche. Enfin, du côté gauche de ma gorge, il apparaît un autre coup ayant tranché la carotide et la veine jugulaire. Ma mort a été instantanée. Le médecin procède ensuite à l’examen de l’estomac, déduit que le crime a probablement été commis la veille entre 18 et 19h, heure habituelle de mon coucher. Mon estomac est vide. La digestion était achevée. Je prends en général des repas légers vers 16 ou 17h. Un reste de soupe de haricots est retrouvé dans la cuisine. L’autopsie terminée, mon corps est restitué à ma famille qui devra se charger de l’inhumation (5).

Dans le même temps, mes assassins sont rentrés à pied à Libourne, ayant quitté Eysines la veille aux alentours de 22 heures. Le couteau et le rasoir ont été jetés dans la Dordogne, lorsqu’ils ont traversé le pont de pierre, en arrivant à Libourne. Ce jour-là, Bignos était réclamé par le service des Enfants Assistés de la Gironde à Bordeaux, suite à des démarches de longue date entreprises par sa tante madame Perez. Il y fut conduit puis arrêté (6). Il avoua tout et dénonça son complice Rozier. Bignos fut emmené au fort du Hâ. Rozier, fut arrêté le vendredi 18 janvier aux Dagueys, quartier de Libourne. Pensant brouiller les pistes, il s’était fait embaucher comme ouvrier chez un nouveau patron, le boulanger Gustave Jullian (7). Durant ses quatre jours de cavale, il avait néanmoins trouvé le temps de revendre ma chaîne et mes bagues pour 17,50 francs à l’horloger libournais Thadée, ce qui lui avait permis de s’offrir une montre en nickel.

17 janvier 1901, obsèques de Marguerite à l’église d’Eysines (Connaissance d’Eysines)

17 janvier 1901, obsèques de Marguerite à l’église d’Eysines (Connaissance d’Eysines)

On m'appelait "la bonne Marguerite". Le 17 janvier, l'article de la petite Gironde indique que j'étais « vénérée et aimée de tout le pays », que « tous me respectaient ». Pour la presse, mon histoire, ma triste et tragique fin est « l'assassinat d'Eysines ». Un meurtre de sang-froid. Atroce. 

Considéré comme le meneur, Bignos a été condamné à 20 ans d'emprisonnement dans une maison de correction.

Rozier a bénéficié de circonstances atténuantes, recevant la même peine mais de 10 ans. La préméditation et le discernement ont été retenus. Mineurs de moins de 16 ans, ils ont bénéficié des dispositions des articles 66 et 67 du Code pénal, échappant ainsi à la peine de mort. Gaston Bignos est décédé en 1908 à l'âge de 23 ans dans la maison de correction de Fontevraud-L'Abbaye. Aucune des recherches effectuées n'a permis de connaître la date et le lieu de décès de Georges Rozier. 

1908, décès de Gaston Bignos à Fontevraud-l’Abbaye (Connaissance d’Eysines)

1908, décès de Gaston Bignos à Fontevraud-l’Abbaye (Connaissance d’Eysines)

Mes héritiers vendent ma maison en 1906 et le reste de mes vignes en 1909. 

Je repose avec les miens au cimetière d'Eysines. Je suis morte de la folie et de la cupidité de ces deux vauriens. Je suis morte pour une chaîne, deux bagues et 70 centimes.

 

Le monument du cimetière d’Eysines (Connaissance d’Eysines)
Le monument du cimetière d’Eysines (Connaissance d’Eysines)

Le monument du cimetière d’Eysines (Connaissance d’Eysines)

Et parce que les recherches réservent parfois une certaine émotion, vous pouvez découvrir vous-mêmes sur place, que Jean Chéri Durgeon est le premier nom inscrit sur le Monument aux Morts du cimetière d’Eysines. Ce lieu de mémoire a été érigé à l'initiative de la 1599ème section des vétérans dont Jean-Aimé Miqueau était président et inauguré par Aladin Miqueau le 4 septembre 1910.  Arnaud Miqueau, le fils de Louise-Pétronille et de Jean-Aimé, devient maire à son tour de la commune du Taillan-Médoc, de 1912 à 1945.

Nota Bene : Né à Bordeaux en 1843, Henri Jean Paul -Louis LANDE, une fois bachelier, poursuit ses études à l'école de médecine dirigée par le professeur Elie Gintrac.  Interne et prosecteur d'anatomie à l'hôpital Saint André, il obtient son diplôme de Docteur en médecine en 1869, est nommé professeur suppléant de clinique interne, puis médecin. Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur, suite à son engagement dans le service des ambulances girondines durant la guerre de 1870. Bien que membre du conseil municipal de Bordeaux, puis maire de 1900 à 1904, il n'a jamais cessé son activité de médecine légale et son nom apparaît dans pléthore d'affaires criminelles de Bordeaux, soit qu’il autopsiât, soit qu'il fût consulté. La plus célèbre étant sans doute l'affaire Canaby, dite "l'empoisonneuse de Bordeaux", qui fit grand bruit en son temps et qui inspira François Mauriac pour son roman Thérèse Desqueyroux (1927). Après une brillante carrière, l'éminent Docteur Lande s'éteint en 1912. Il est enterré au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux. La rue Sainte Eulalie, à proximité de l'hôpital Saint André, prit son nom dans les années vingt. 

Buste de Paul-Louis Lande(collection musée des Beaux-Arts de Bordeaux)

Buste de Paul-Louis Lande(collection musée des Beaux-Arts de Bordeaux)

Les annotations

 

Les chiffres de (1) à (8) concernent les renvois aux articles de la presse :

(1) et (2) La République Nouvelle 12 mai 1901,

(3) La Gironde 13 mai 1901,

(4) et (5) La France de Bordeaux et du Sud-Ouest 19 janvier 1901,

(6) La Gironde 17 janvier 1901,

(7) La Gironde 13 mai 1901,

(8) La République Nouvelle 19 janvier 1901.

Les sources

Archives municipales : états nominatifs, matrices cadastrales

Archives de la paroisse d’Eysines : actes de baptêmes, mariages et enterrements

Archives départementales 33 : état civil (actes de naissance, mariages, décès) ,  dossier 4 M 131 du 20 janvier 1901 mentionnant le crime, dossier 2 V 892 du 13 juin 1901 pour l’extrait des minutes du greffe du tribunal.

Archives départementales 31 : acte de naissance de Marguerite

Mairie de Fontevraud-L'abbaye : service de l'état civil de Fontevraud-L'abbaye pour copie de l'acte de décès de Georges Bignos.

BNF Gallica pour les archives de la presse du 12 mai 1901 : La Gironde et La République Nouvelle (Journal de Bordeaux et du Sud-Ouest) pour les comptes rendus de l'audience du 11 mai 1901 de la cour d'assises de la Gironde.

Le service de la Défense à Vincennes (Ministère des Armées) :  ne dispose pas d'archives antérieures à 1938 pour la gendarmerie de Blanquefort, nous n'avons pas pu obtenir le rapport de la gendarmerie de Blanquefort, établi le lendemain du crime. 

Geneanet.org : recherches généalogiques 

Recherches militaires : par Michel Baron pour la guerre de 1870, le monument aux morts du cimetière d’Eysines, etc.

Rédaction : Florence Viaud.

Recherches : Marie-Hélène Guillemet, Elisabeth Roux, Gilbert Sifre, Florence Viaud

Tag(s) : #Histoire
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