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Les photos appartiennent à Connaissance d’Eysines, sauf mentions particulières

Dans cette deuxième partie, nous abordons l’histoire plus récente du domaine, aux XIXème et XXème siècles.

L’évolution des bâtiments du château, de ses dépendances agricoles et de son pigeonnier sera présentée ensuite ainsi que les constructions réalisées sur les anciennes terres de Laplane.

Nos sources :

Cette étude est fondée sur les dossiers des archives départementales dans la série 3 E des actes notariés.

Nous avons aussi relevé et étudié aux archives municipales : les matrices cadastrales pour les ventes successives du domaine, les dossiers voirie pour le chemin de Béchade et le chemin départemental 109 (avenues Jean Mermoz et du Taillan), les dossiers d’achats de la ville,

Nous avons enfin collecté les souvenirs des habitants de Lescombes que nous remercions pour leur accueil et leur gentillesse.

*Nota :

Les textes en italique sont des citations extraites des différents dossiers.

Les propriétaires et le domaine au XIX° siècle :

(Dossiers des archives départementales dans la série 3 E actes notariés – Matrices cadastrales et dossier Voirie aux archives municipales)

Entre 1812 et 1928 le domaine de Laplane est vendu onze fois. Ces échanges successifs sont un fait sociétal du XIXème siècle. En effet, la bourgeoisie achète des propriétés qui mettent en valeur sa réussite financière et qui lui permettent de recevoir dans un cadre accueillant et plus ou moins grandiose. A l’opposé, les ventes sont souvent dues à des spéculations, à des déboires financiers ou à un changement de région des propriétaires.

En ce qui concerne le domaine de Laplane, nous observons qu’il est vendu dans sa totalité successivement en 1812, 1825, 1828, 1830 et 1843. M. Malineau, acquéreur en 1843, a 37 ans, est ancien négociant et rentier ! Cette acquisition de plus de 82 hectares sera suivie de nombreuses ventes entre 1859 et 1881. C’est alors le début du morcellement du domaine.

Pierre Duret avait préservé le domaine de 57 hectares acquis par son grand-père mais aussi agrandi jusqu’à atteindre 82 hectares 30 ares et 80 centiares, ceci dans la tradition de l’Ancien Régime.

Inversement les propriétaires du XIXème siècle acquièrent puis vendent suivant les occasions et les envies, dans la tradition de la bourgeoisie.

Le 21 septembre 1812, une adjudication judiciaire des héritiers de Pierre Duret attribue les 82,30 hectares du domaine à Mme Marie Angélique de Mespler veuve de M. Jean Baptiste Maurice, marquis de Verthamon.

Le 20 mai 1825, les plus de 82 hectares sont vendus par le Vicomte de Verthamon à M Louis Joseph Reymonenq, propriétaire, demeurant à l’ile de la Guadeloupe et logé maintenant à Bordeaux 26 rue de la Petite Taupe ; voici le descriptif : «…Un domaine ou bien de campagne appelé Laplane consistant en une vaste maison de maître avec tours aux quatre coins et terrasse, chais, cuvier, logement de cultivateurs, hangar, remise, écurie, parc et autres bâtiments, grande cour complantée d’arbres, jardin potager et d’agrément, verger, ormaie, vignes, terres labourables, prairies, bois-taillis, bois en semis de pins, landes et pacage, le tout divisé en trois corps de biens dont l’un comprend la Maison et les bâtiments principaux d’environ 21ha et les autres forment deux métairies appelées Langlet et le Sescat, la première située entre les levées de Blanquefort et de Bruges et la seconde dans la Palu d’Eysines ,lequel domaine de Laplane est désigné au cadastre comme ayant au total une contenance de 80h 30a 80ca, environ. Compris dans la vente : Dans la maison de maitre : tout le mobilier qui s’y trouve - Dans le cuvier : deux fouloirs l’un en pierre et l’autre en bois avec sa presse, sept cuves de différentes grandeurs cerclées en fer et tous les autres vaisseaux vinaires - Et enfin tous les animaux attachés à la culture ou qui sont sur le domaine, les charrettes, tombereau, charrue et autres instruments aratoires… »

Première et dernière pages de l’acte de vente du 20 mai 1825 (Références AD33 :3 E 65266)
Première et dernière pages de l’acte de vente du 20 mai 1825 (Références AD33 :3 E 65266)

Première et dernière pages de l’acte de vente du 20 mai 1825 (Références AD33 :3 E 65266)

Le 5 mars 1828, les plus de 82 hectares du domaine sont vendus à deux sœurs et leurs époux : M. Brémont et son épouse Mélanie Leschaloupé et M.Louis, comte de Malet et son épouse Luce Aimée Leschaloupé. 

Le 16 juin 1830, Laurent Pelissier est à son tour propriétaire des 80 hectares du domaine. Son fils, Jacques Félix Pelissier, avocat, le vend à sa mort, en 1843.

Première et dernière pages de l’acte de vente du 27 avril 1843 (Références AD33 :3 E 25089)
Première et dernière pages de l’acte de vente du 27 avril 1843 (Références AD33 :3 E 25089)

Première et dernière pages de l’acte de vente du 27 avril 1843 (Références AD33 :3 E 25089)

Le 27 avril 1843, M. Nicolas Malineau aîné, né le 28 janvier 1806, rentier et ancien négociant, achète les plus de 82 hectares du domaine. Sur les listes électorales de 1848 (archives municipales n° 1 K 1) nous lisons que M. Malineau est « chef de bataillon cantonal de la garde nationale ».  

Le domaine ne semble pas avoir subi d’amputation depuis Pierre Duret : les parcelles du cadastre de 1811 semblent les mêmes que celles du cadastre de 1844, bien qu’elles aient changé de numérotation.Le chemin de Béchade est alors établi car le tableau des chemins, daté de 1845, le mentionne, cependant il ne figure pas sur le cadastre de 1844. Cette voie est un chemin vicinal ordinaire, répertorié sous le numéro 10, dit de « Pichey à Lescombes ». Malgré nos recherches, nous n’avons pas trouvé les surfaces détachées du domaine pour le tracé du chemin de Béchade (avenue Jean Mermoz). Nous comprenons le tracé rectiligne de cette voie, puisque les parcelles concernées à Lescombes appartiennent à un seul propriétaire !

En 1859, M. Malineau vend 28 hectares comprenant le château et ses alentours à M. Gadde mais reste propriétaire à Eysines de tous les autres terrains, dont il va se défaire petit à petit.

Entre 1860 et 1862, il se sépare progressivement de plusieurs parcelles : les 6,4 hectares des trois parcelles de Brillau, les 2 hectares de vigne (parcelle n°733) à l’ouest du pigeonnier en cinq lots, les 1,30 hectares de terre (parcelle 733bis, au sud de 733) en trois lots. En 1861, le grand terrain de presque 3,40 hectares, à l’est du Bercaud, est vendu puis construit et devient la jolie propriété nommée Villa Rosario.

 acquisition de M. Malineau autour du château ((assemblage desadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45) et rappel des biens de P. Duret.
 acquisition de M. Malineau autour du château ((assemblage desadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45) et rappel des biens de P. Duret.

acquisition de M. Malineau autour du château ((assemblage desadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45) et rappel des biens de P. Duret.

M. Malineau garde les terrains de Langlet mais nous n’avons pas trouvé la date de vente. En 1881, les terrains de la Fontaine et du Sesca deviennent la propriété de M. Durousseau, gendre Argillos. Ces terrains sont encore en partie la propriété de M. Henri Durousseau, maraîcher rue du Prado.

Le 20 juillet 1859, M Henri François Gadde (ou Godde) et son épouse Mme Philippe Mathilde Métayer demeurant 44 rue Planturable puis place Dauphine à Bordeaux, achète donc le château et les 28 ha alentour. Dix-huit mois plus tard, ce domaine est échangé avec M et Mme Minvielle.

Les terrains acquis en 1859 par M. Gadde (assemblage des cadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45)

Les terrains acquis en 1859 par M. Gadde (assemblage des cadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45)

Le 22 décembre 1860, M. François Emile Daniel second Minvielle, courtier en vins, et son épouse Catherine Jeanne Athenaïs Killieni, fabricant de fleurs artificielles, habitant 31 et 33 cours de l’Intendance à Bordeaux sont propriétaires pour l’avoir acquis à titre d’échange de M. Gadde. Rappelons que le domaine a alors une superficie d’un peu plus de 27 hectares.

En 1870, les 8 hectares de taillis et pins sur les 13 hectares des terrains de Recouchet* sont vendus ainsi qu’une friche et quelques bois. Les ventes se poursuivent : en 1873, 57ares de bois, et en 1876, 111 ares de friche. Le domaine est alors réduit à moins de 10 hectares.

*les terrains de Recouchet sont situés au Haut Lescombes le long de la rue actuelle dénommée La Lande Blanche où le domaine du Clos Lescombes est construit.

M. Minvielle est élu conseiller municipal en août 1870 pendant le mandat de M. Jean Piet. M. Piet décède en février 1871. M. Philippe Duchamp est nommé jusqu’aux élections de mai 1871, où M. Jean Basile Lalumière est nommé pour six années. M. Minvielle ne fait pas partie de ce nouveau conseil municipal.

Extrait de « Bordeaux et ses vins » 4ème édition de 1881  de Ch Cocks aux éditions Féret ,  Bibliothèque Bordeaux Mériadeck

Extrait de « Bordeaux et ses vins » 4ème édition de 1881 de Ch Cocks aux éditions Féret , Bibliothèque Bordeaux Mériadeck

Le 21 février 1877, M. Pierre Hyvert, propriétaire et négociant acquiert Laplane. M. Hyvert est élu maire d’Eysines le 8 décembre 1878 et exerce son mandat jusqu’en janvier 1881.

M. Hyvert vend, en 1878 33 ares d’acacias, en 1879 une partie du jardin (755), en 1890 la parcelle et la maison isolée (756) et en 1896 le grand pré d’un hectare et demi (739).

M. Hyvert transforme la fue en château d’eau : une cuve de ciment d’environ quatre-vingt centimètres de hauteur et utilisant presque toute la surface intérieure du pigeonnier est construite sous la coupole. Elle repose sur deux poutres prises dans les murs du pigeonnier. Une vis sans fin permet de monter l’eau du puits jusqu’à la cuve.

Dans « Bordeaux et ses vins » publié aux éditions Féret, Château Lescombes de M.Hyvert est mentionné avec 15 tonneaux en 1881 et 1886, puis 18 tonneaux en 1893.

Nous avons aussi relevé les annuaires de Gironde de 1891 à 1922. Les producteurs de vins sont répertoriés en deux catégories. Château Lescombes fait partie des « grands propriétaires ». M. Hyvert y est cité.

Lors de la vente du 17 août 1896, à M. Benoit Fradin, confiseur et négociant, et son épouse Mme Fradin, née Marie Félicie Léontine Chatelain, demeurant à Tours (sans doute, le beau-frère de M. Hyvert) le domaine d’un peu plus de 8 hectares, est ainsi décrit : « Un domaine appelé La Plane ou château Lescombes, consistant en un vieux château, chais, cuvier, écurie, remise, orangerie, logement de paysans et autres bâtiments servant à l’exploitation, jardin d’agrément, parc, jardin potager, château d’eau, verger, vignes et prairies, bois et autres natures de fonds, le tout en un seul tenant d’une contenance de 8ha 9a 25ca, sur laquelle 6ha environ sont complantés en vignes de rapport. Ledit domaine est entouré de chemins et confronte : du nord par l’entrée principale au chemin de Bordeaux au Taillan, du midi au chemin du Haillan, du levant au chemin dit de Mageric, du couchant au chemin de Béchade ; sont compris tous les immeubles par destination servants et attachés à l’exploitation du dit domaine et se trouvant sur la propriété y compris les orangers et autres arbustes de serre et toutes plantes et fleurs se trouvant sur la propriété ».

Dans « Bordeaux et ses vins », château Lescombes de M.Fradin fihure avec 18 tonneaux en 1896 et 1908. .

En 1908, M. Fradin ne vend pas la totalité de ce qu’il possédait à M. Berjal : il se sépare d’un peu plus de 30 ares sur les parcelles 755, 756 et 757, vendues en partie en 1873 et 1879 par M. Hyvert.

Première page de l’acte du 21 novembre 1908 (Références AD33 :3 E 62021)  et  terrains acquis à cette date. (Assemblage des cadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45)
Première page de l’acte du 21 novembre 1908 (Références AD33 :3 E 62021)  et  terrains acquis à cette date. (Assemblage des cadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45)

Première page de l’acte du 21 novembre 1908 (Références AD33 :3 E 62021) et terrains acquis à cette date. (Assemblage des cadastres de 1844, références AD33 : 162/42 & 43 & 45)

Le 21 novembre 1908, M. Joseph Berjal devient donc propriétaire du «  domaine appelé La Plane ou château Lescombes, consistant en un vieux château, chais, cuvier, écurie, remise, orangeraie, logement de paysans et autres bâtiments servant à l’exploitation, vignes, pelouse, garenne et autres natures de fonds, le tout en un seul tenant d’une contenance de 7ha 90a 20ca d’après les titres….Le domaine est entouré de chemins et confronte : du nord par l’entrée principale au chemin de Bordeaux au Taillan, du midi au chemin du Haillan, du levant au chemin dit de Mageric, du couchant au chemin de Béchade. Sont compris : 1/ tous les meubles et meublants garnissant le château et autres objets mobiliers se trouvant sur la propriété ainsi que les fils de fer et carassons qui s’y trouvent ; 2/ la moitié de la récolte de l’année 1908 - Sellerie, écurie, cuvier, grange, serre, remise, un pavillon… ». M Berjal, natif de Corrèze, est négociant. Il décède à son domicile de Lescombes le 3 septembre 1915. Son épouse, institutrice, gère plus ou moins le domaine, car les vignes ne sont plus entretenues et finissent en friche. Un couple de gardiens, loge dans l’aile ouest.

D’après l’étude des dossiers concernant la Grande Guerre, le château ne semble pas avoir accueilli de réfugiés, mais il loge des troupes américaines.

Dans « Bordeaux et ses vins », château Lescombes de Mme Veuve Berjal est cité avec 18 tonneaux en 1922 et dans les annuaires de Gironde, M. Berjal figure de 1911 à 1918 parmi les « grands propriétaires ».

Les héritiers de M. Berjal vendent, en 1919, les 83 ares des trois parcelles de Recouchet au propriétaire des autres terrains de Recouchet venant de Laplane. En 1927, les 47 ares de terre où est construit le pigeonnier sont aussi vendus. En 1928, la parcelle de vigne (734) est vendue en deux lots, un de 1,20 hectare au propriétaire de Haut-Lescombes (à Recouchet) et les 26 ares restantes avec le reste du domaine à Mme Faure.

Le 26 octobre 1928, Mme Marie Emilienne Duhart, veuve de M. Jean Louis Faure achète les 6ha 30a restants sur les 80 ha du domaine de Pierre Duret ! L’acte de vente précise :  « …un domaine appelé La Plane ou château Lescombes, situé à Eysines, comprenant maison de maître avec dépendances, logement de paysans et autres bâtiments servants à l’exploitation, jardin, potager et terres labourables actuellement en friches, le tout d’un seul tenant d’une superficie de 6 ha 30 a sous les n° :757, 758p, 755p, 757p , 758, 759, 760, 761, 762, 763, 764, 765 et 734p de la section C, confrontant du nord au chemin de Bordeaux au Taillan, du midi au chemin du Haillan, du levant au chemin de Magéric, du couchant au chemin de Béchade…». Elle décède au château, le 7 février 1980. Son fils unique, Guy Edouard Faure est décédé le 1er juin 1945.

La propriété de Mme Faure (assemblage de cadastres de 1967appartenants à Connaissance d’Eysines)-

La propriété de Mme Faure (assemblage de cadastres de 1967appartenants à Connaissance d’Eysines)-

Mme Faure-Duhart et Mme Jacqueline Faure,lors d’un mariage eysinais en 1964 Mme Faure-Duhart et Mme Jacqueline Faure,lors d’un mariage eysinais en 1964

Mme Faure-Duhart et Mme Jacqueline Faure,lors d’un mariage eysinais en 1964

Le 19 avril 1980, c’est donc Mme Jacqueline Faure, petite-fille de Mme Marie Emilienne Faure qui hérite du domaine. Elle vend en 1989 la partie sud du domaine. Le château et son parc sont acquis par Sud Ouest Village, une société immobilière.

Le 28 novembre 1989, la CUB ayant décidé d’exercer son droit de préemption l’acquiert le 7 mars 1990 avec rétrocession à la ville d’Eysines dans un délai de deux ans.

Le 15 octobre 1992, la commune d’Eysines acquiert cette parcelle de 1ha 59a 36ca décrite ainsi : « …un domaine appelé château Lescombes, composé d’un bâti principal se terminant à chaque extrémité par deux tours, prolongé par des dépendances avec chai, parc à l’avant et à l’arrière, jardin… »

En 1991, Sud-Ouest affiche un gros titre : « Une acquisition qui fait des vagues : Fer de lance du patrimoine local, le château Lescombes va être acheté et aménagé par la commune. Mais l’opposition trouve que la ville, déjà endettée, n’avait pas besoin de ce fardeau financier supplémentaire… ». La restauration prend quelques années et en 1993 un nouvel article de Sud-Ouest annonce : « …La mise en valeur du parc, où végètent plus d’une centaine d’arbres aux essences souvent rares, devrait permettre une ouverture au public au printemps prochain. Quant au château, si tout va bien, c’est fin 1994 qu’il devrait retrouver sa nouvelle jeunesse… ». En mars 1996, l’aménagement du parc est achevé.

En 1987, le parking à côté de la Grange est créé en même temps que s’opère la réfection de l’avenue du Taillan. En 1994, la contre-allée devant le château est en service et le rond-point avenue du Taillan /rue Jean Mermoz est établi.

 

Conclusion :

Les plus de 82 hectares hérités de Pierre Duret, ont subi tant de ventes successives que, moins de 100 ans plus tard, il ne reste qu’un petit dixième des terres ! Les acquéreurs de Laplane au XIXème siècle sont surtout des investisseurs qui, ensuite, choisissent de vendre peut-être à des moments opportuns, pour faire fructifier leurs finances. Le plus étonnant de tous est M. Malineau, déjà rentier à 37 ans ! C’est aussi lui qui démantèle le plus le domaine. MM Minvielle puis Hyvert continuent les ventes. Il ne nous reste que les parcelles répertoriées sur les cadastres pour nous rappeler ce qu’était le domaine de Pierre Duret.

Aujourd’hui, le joli parc d’1,6 hectare permet à tous de se promener et se reposer. Les jardiniers des services techniques municipaux entretiennent et fleurissent avec goût les massifs sous les arbres plantés par les propriétaires du XIX° siècle. Certains de ces arbres sont tout à fait remarquables. De plus le jardin pédagogique entretenu par Sylvain (aidé par les enfants des écoles communales…) complète d’une manière originale ce bel endroit.

Enfin, notre association a installé sa collection d’outils de maraîchage en 1999 dans le hangar et le pigeonnier, ainsi en ces lieux, le Musée du Maraîchage peut faire découvrir l’histoire des jardiniers eysinais.

L’histoire de tous les bâtiments du domaine de Laplane : le château, les bâtiments agricoles, le logement de paysans, le pigeonnier ainsi que des constructions de la fin du XIXème siècle et début XXème siècle sur les anciennes terres de Laplane sera le dernier épisode de cette étude.

Dany Lagnès, Marie-Hélène Guillemet, Elisabeth Roux.

Tag(s) : #Histoire
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