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Après les sages-femmes et les médecins, nous nous sommes intéressés aux pharmaciens à Eysines. De la fin du XIXème siècle au milieu du XXème siècle, ces pharmaciens exercent et vivent au Bourg.

Nous avons pu reconstituer leur histoire grâce à la consultation de nombreux documents. Aux archives départementales, les dossiers de la série 5 M nous ont renseignés sur leur formation et leur carrière. Les archives municipales d’Eysines nous ont fourni les données sur leur présence à Eysines à travers les états nominatifs, les listes électorales et les matrices cadastrales. Nous avons aussi fait appel aux états nominatifs du Bouscat (pour les parents d’Emmanuel Durand) et aux archives de Bordeaux Métropole (pour l’état civil). Enfin, ce sont les petites filles de M. Vergniaud (Anne-Marie Gaudriot, Marie-Thérèse Findeling, Marie-Claire Latry-Vergniaud) qui nous ont écrit leurs souvenirs. Nous les en remercions vivement.

Les deux pharmacies : à gauche celle d’Emmanuel Durand à droite celle de Charles Louis Henry (collection privée ville d’Eysines)
Les deux pharmacies : à gauche celle d’Emmanuel Durand à droite celle de Charles Louis Henry (collection privée ville d’Eysines)

Les deux pharmacies : à gauche celle d’Emmanuel Durand à droite celle de Charles Louis Henry (collection privée ville d’Eysines)

Leur formation

La loi du 21 germinal an XI [11 avril 1803] créa deux ordres de pharmaciens :

- les pharmaciens de 1ère classe poursuivaient trois années d'études théoriques dans une des trois écoles de pharmacie créées par la loi et trois années de stage en officine. Ils étaient examinés par le jury de l’école et pouvaient s’établir dans toute la France.

- les pharmaciens de 2ème classe suivaient exclusivement un stage de huit ans dans une officine. Ils passaient leur examen devant un jury départemental et ne pouvaient exercer que dans le département de leur réception.

Les lois de l’an XI (1803) prévoyaient six écoles supérieures de pharmacie. Trois seulement furent ouvertes : à Paris, Montpellier et Strasbourg.

Le 8 décembre 1874, une loi promulguée par le gouvernement transforme l’école de médecine et de chirurgie en faculté mixte de médecine et de pharmacie.

Le diplôme de chirurgien-dentiste fut institué par la loi du 30 novembre 1892. Les premiers diplômes furent délivrés en 1894.

 

Les premiers pharmaciens à Eysines

            Emmanuel Durand (pharmacien à Eysines de 1882 à 1911 ou 1912)

Nos renseignements sur Emmanuel Durand sont nombreux et nous avons conservé le cahier sur lequel il a collé tous les articles qu’il a écrits pour la « Petite Gironde », car il était aussi publiciste (comme cela se disait à l’époque).

Emmanuel Durand est né le 26 décembre 1858 à Bordeaux ; ses prénoms officiels sont Pierre Barthélémy, mais il sera appelé « en famille » Emmanuel. Lors de sa naissance, ses parents habitent 19 rue du Cerf-Volant à Bordeaux. Son père Jean Gabriel Durand a 26 ans, il est cirier. Sa mère Marguerite Brunet a 22 ans.

Emmanuel Durand obtient son diplôme de pharmacien de 2ème classe à Bordeaux, le 29 avril 1882.

Sa mère Marguerite Philida Brunet achète en 1884 la maison où il établit sa pharmacie (actuellement au croisement de l’avenue de la Libération et de la rue Aladin Miqueau). Elle achète aussi une concession au cimetière d’Eysines en 1893.

Acte de mariage d’Emmanuel Durand et de Marie Magdeleine Saubusse

Acte de mariage d’Emmanuel Durand et de Marie Magdeleine Saubusse

Sur son acte de mariage du 29 juillet 1901 on lit : « Pierre Barthélémy Durand publiciste-pharmacien exempté de service militaire demeurant à Eysines avec son père, célibataire, fils de Gabriel Durand rentier et de feue Marguerite Brunet

& Marie Magdeleine Saubusse sans profession, née à Bordeaux le 31 mars 1867 demeurant 6 place Eulalie, veuve de Jules Chabaud décédé à Bordeaux le 6 septembre 1897, fille de Sever Saubusse décédé le 10 mars 1875 et de Marie Darracq sa veuve 20 rue Causserouge à Bordeaux… ».

L’épouse d’Emmanuel a une fille de son premier mariage, elle s’appelle Germaine Chabaud et vient vivre avec sa mère à Eysines. Germaine épousera Jean-François Daureillan, médecin, qui habite presque en face de la pharmacie Durand. C’est sans doute grâce à Mme Daureillan que nous est parvenu le « Cahier d’Emmanuel Durand ».

Emmanuel Durand et son épouse quittent Eysines en 1911 ou 1912 pour aller s’installer à Rufisque au Sénégal et y établir une pharmacie. Emmanuel Durand décède le 27 décembre 1926 à Rufisque. Son épouse revient vivre à Eysines et y décède le 7 janvier 1953.

Emmanuel Durand et son épouse entourés du personnel de la pharmacie à Rufisque, le 20 mai 1902.
Emmanuel Durand et son épouse entourés du personnel de la pharmacie à Rufisque, le 20 mai 1902.

Emmanuel Durand et son épouse entourés du personnel de la pharmacie à Rufisque, le 20 mai 1902.

D’après les états nominatifs, Emmanuel Durand vit avec ses parents en 1886 et 1891 à Eysines mais en 1896 Emmanuel vit seul à Eysines alors que ses parents sont au Bouscat. Cependant sa mère décède à Eysines le 7 mars 1898. Son père va vivre avec son fils jusqu’à son décès à Eysines le 18 août 1908.

En 1901, nous retrouvons dans la même maison, Pierre Barthélémy Emmanuel 42 ans, publiciste-pharmacien, son père Jean Gabriel, rentier de 69 ans ainsi que Saubusse Marie Madeleine 31 ans cousine, Chabaud Germaine 11 ans cousine, et Prade Julienne 30 ans bonne…. L’état nominatif est sans doute fait avant le 29 juillet, date du mariage ou alors ils sont vraiment cousins !

Comme nous l’avons dit plus haut, Emmanuel Durand est aussi publiciste dans « la Gironde » & « La Petite Gironde »de juillet 1890 à février 1896.

Nous trouvons des articles qui relatent des faits concernant la pharmacie :

La couverture du Cahier d’E Durand & l’article d’avril 1891
La couverture du Cahier d’E Durand & l’article d’avril 1891

La couverture du Cahier d’E Durand & l’article d’avril 1891

Mardi 15 septembre 1891 : Mme Rambeau a eu un début d’empoisonnement après son déjeuner où elle a mangé des carrelets cependant bien cuits et grillés ; M Emmanuel Durand le pharmacien d’Eysines lui a fait absorber des contre poisons et elle a été rapidement remise sur pieds. M Rambeau et Mme Moreau qui ont mangé avec Mme Rambeau ont été eux aussi indisposés mais vite guéris. Il est rappelé que l’on doit suspecter au même titre que les moules, les carrelets et plies en septembre.

Jeudi 16 juin 1892 : « …. Le service pour le transport gratuit des médicaments à domicile, d’Eysines au Taillan…. vient de nouveau d’être organisé et heureusement modifié ….. M Emmanuel Durand fils, titulaire et propriétaire de la pharmacie agricole d’Eysines, s’est entendu avec M A Boutan, le conducteur de l’omnibus du Taillan, un homme de confiance, s’il en est un….. »

Jeudi 16 mai 1895 : Pour cause d’agrandissement, la pharmacie Durand est transférée dans un local voisin à partir du 1er juin.

Deux articles : livraison au Taillan en 1892 & travaux à la pharmacie en 1895
Deux articles : livraison au Taillan en 1892 & travaux à la pharmacie en 1895

Deux articles : livraison au Taillan en 1892 & travaux à la pharmacie en 1895

Nous relevons aussi dans son cahier des sortes de réclames pour la pharmacie ; chacune comporte une annotation manuscrite. La première :« Annonce insérée les mardi 7 avril, vendredi 10 avril dans la Petite Gironde et le 11 dans la Gironde, à la 4ème page, en tête »et voici le texte de l’article :

« AVIS M Emmanuel DURAND, pharmacien à Eysines, a l’honneur d’informer les habitants de la commune et des environs qu’il est dépositaire d’un assortiment complet de bandages, bas élastiques, ceintures et autres instruments d’orthopédie, sortant d’une grande maison de Paris, ce qui lui permet de vendre ces divers appareils avec une grande réduction de prix.

Cet avis intéresse tout particulièrement les Sociétés de secours mutuels d’Eysines, qui pourront ainsi bénéficier d’une économie minima de 25 à 30 pour cent sur les prix des maisons de bandages de Bordeaux.

La seconde : « Annonce-réclame offerte par M Lesfragues et insérée les 9 ,16 et 23 décembre1891 et le 7 janvier 1892 dans la Petite Gironde et le 19 décembre dans la Gironde, ainsi que dans l’Echo du Palais du 24 et 25 décembre 1891 et tous les vendredis jusqu’au 19 février 1892, pour ce qui suit (en intégral)

Les annotations d’E. Durand sur son cahier autour de l’article sur le Sirop Pectoral et Béchique.

Les annotations d’E. Durand sur son cahier autour de l’article sur le Sirop Pectoral et Béchique.

Sirop Pectoral et Béchique Durand : En juillet 1890, un organe de Sociétés savantes s’exprimait ainsi « S’il est une préparation bienfaisante, souveraine, d’une efficacité parfaitement constatée, c’est assurément et sans contredit le Sirop pectoral et béchique, inventé et préparé par M Emmanuel Durand, pharmacien à Eysines.

S’il est une médication réellement précieuse dans toutes les affections de poitrine et des voies respiratoires –Rhumes, Grippes, Bronchites, Influenza, Catarrhes, Asthme –c’est l’invention de notre jeune et savant collègue.

La faveur toujours croissante dont jouit ce remède, relativement nouveau, auprès de nombreuses personnes qui en ont expérimenté les bons effets et les qualités vraiment rapides, nous fait un devoir de préconiser dans nos annales ce Pectoral qui a pour lui la sanction de l’expérience, ce modificateur par excellence des lésions de l’arbre bronchique et de la muqueuse pulmonaire.

Ce sirop a obtenu les plus hautes récompenses (médaille d’or et d’argent et 4 grands diplômes d’honneur) aux expositions universelles et concours scientifiques de France, Belgique et Espagne.

Et il appert des lettres de remerciements et des sincères félicitations émanant des personnalités les plus en vue dans le monde savant, clergé, barreau, officiers supérieurs, gouverneur militaire-lettres adressées spontanément à l’inventeur- que ce précieux sirop a l’avantage d’être facilement supporté par les estomacs les plus délicats »

Cet article -un simple extrait- a été reproduit en entier, puis amplifié, par un journal d’hygiène très connu, le 3 août de la même année.

Emploi et doses : Adultes : 3 à 4 cuillerées à soupe par jour dans l’infusion ou le lait chaud-Enfants au-dessus de 10 ans :3 cuillerées à café par jour-Prix du Flacon : 2 fr.50-Dépôt général : Pharmacie E Durand à Eysines, près Bordeaux (Gironde) »

L’article sur la Casamance de 1894

L’article sur la Casamance de 1894

Enfin quelques articles montrent l’intérêt qu’il porte déjà aux colonies, en Afrique :

Dimanche 22 avril 1894 : Nouvelles coloniales. Article rappelant des événements survenus dans la région du Kombo et impliquant des rois locaux, les Anglais et les Français.

Mercredi 25 avril 1894 : Chronique régionale : Charente- Inférieure. Article au sujet de la mort et des obsèques du colonel Canard à Rochefort (carrière au Sénégal, en Tunisie).

 

Charles Louis Henry (pharmacien à Eysines de 1898 à 1923)

Actes de naissance de Charles Louis à gauche et Cély à droiteActes de naissance de Charles Louis à gauche et Cély à droite

Actes de naissance de Charles Louis à gauche et Cély à droite

Né à Nexon (Haute Vienne) le 3 mars 1867, il est le fils de Philippe Hyacinthe Henry, commis principal des contributions indirectes, 34 ans, et de Catherine Brunerie. Son épouse, Marie-Magdeleine Pujoula, appelée Cély en famille, est née à Bordeaux Bastide le 25 juin 1876, fille de François négociant et Marie Lorence Durand. Le mariage a lieu à Bordeaux le 4 avril 1899. D’après l’acte de mariage, Charles Louis est pharmacien, habite à Eysines, sa mère, veuve, vit 41 avenue Thiers à Bordeaux, Marie Magdeleine habite chez ses parents 34 avenue Thiers.

Les deux maisons avenue Thiers :  le 41 chez Mme Henry
Les deux maisons avenue Thiers :  le 41 chez Mme Henry
Les deux maisons avenue Thiers :  le 41 chez Mme Henry
Les deux maisons avenue Thiers :  le 41 chez Mme Henry
Les deux maisons avenue Thiers :  le 41 chez Mme Henry

Les deux maisons avenue Thiers : le 41 chez Mme Henry

Les deux maisons avenue Thiers :  le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.
Les deux maisons avenue Thiers :  le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.
Les deux maisons avenue Thiers :  le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.
Les deux maisons avenue Thiers :  le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.
Les deux maisons avenue Thiers :  le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.
Les deux maisons avenue Thiers :  le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.
Les deux maisons avenue Thiers :  le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.

Les deux maisons avenue Thiers : le 32 chez M et Mme Pujoula, négociant.

 Les témoins sont : Jean Durand 44 ans, docteur en médecine, habitant 116 cours d’Alsace-Lorraine ; Henri Delpech 66 ans, secrétaire général des Hospices, 114 cours d’Aquitaine ; Louis Bouché de Vitray, 60 ans, docteur en médecine à Eysines ; Eugène Landeau 73 ans, docteur en médecine à Eysines. Les époux ont passé contrat de mariage le 27 mars 1899 chez M° Richard à Bordeaux. Les maisons de la mère de Charles et des parents de Cély avenue Thiers sont quasiment en face l’une de l’autre. Cély joue du piano, celui-ci, un Angenscheidt-Everhard, est mentionné dans sa dot ainsi que ses partitions et son casier à musique. A son mariage, ses parents lui donnent du mobilier, de la vaisselle, etc… mais Cély amène aussi un service en métal argenté et un trousseau bien garni…

L’acte de mariage de Charles Louis et de Cély avec les signatures des deux témoins et médecins eysinais
L’acte de mariage de Charles Louis et de Cély avec les signatures des deux témoins et médecins eysinais

L’acte de mariage de Charles Louis et de Cély avec les signatures des deux témoins et médecins eysinais

Charles Louis Henry a obtenu son diplôme de pharmacien de 2ème classe à Bordeaux le 13 avril 1896. En 1907, il obtient toujours à Bordeaux son diplôme de chirurgien-dentiste. Il exerce comme pharmacien depuis 1894 sans doute à Bordeaux, comme « stagiaire » avant l’obtention du diplôme lui permettant de s’établir. Il arrive à Eysines en 1898 et ouvre sa pharmacie au Bourg, Grand’Rue, actuellement à l’intersection de l’avenue de la Libération et de la rue Jean Lahary. Par contre, nous n’avons pas trouvé s’il exerçait la profession de chirurgien-dentiste à Eysines. Il est toujours désigné comme pharmacien uniquement sur les dossiers consultés aux archives municipales alors que, sur les listes des archives départementales, il est noté aussi chirurgien-dentiste à partir de 1908.

Sur les listes électorales, Charles Louis Henry est inscrit de 1898 à 1923 et, en 1924, il est noté « propriétaire à Eysines mais vit à Bordeaux 35 rue François ». En 1925, il est radié des listes d’Eysines pour celles de Bordeaux. Cély décède à Bordeaux le 16 novembre 1953.

D’après les états nominatifs, dès 1901 Charles Louis Henry habite Eysines, avec son épouse, mais il loge aussi un commis-pharmacien, Ernest Gorsse (ou Gorce), né en 1875 à Toulouse que nous retrouvons jusqu’en 1911. Est-il parti à la guerre en 1914 ?Il y a aussi une jeune bonne qui change au fur et à mesure des états nominatifs. En 1921, M et Mme Henry vivent seuls.

Un piano Angenscheidt-EverhardtUn piano Angenscheidt-Everhardt

Un piano Angenscheidt-Everhardt

Sur tous ces états nominatifs, nous constatons que les deux maisons voisines sont d’un côté celle du docteur Landeau et de l’autre côté celle du docteur Daureillan.

Nous avons aussi retracé, grâce aux matrices cadastrales, l’histoire de l’ensemble des bâtiments constituant la pharmacie. En 1844, il est constitué de deux bâtiments référencés A 1083 et 1084 et de la maison (à l’angle des rues) notée A 1085.

Cette maison (1085) appartient en 1844 à Mme Veuve Saint Gès ; entre 1844 et 1856, elle est à Etienne Ferry avec quatre ouvertures ; en 1856, Bernard Berthoumieux l’acquiert et la transforme en 1859 avec 7 ouvertures. En 1882, Guillaume Berthoumieux la vend à François Argillos gendre Dupin qui la transforme en 1883 avec 18 ouvertures ; en 1905, Charles Louis Henry paie les impôts fonciers et il reste propriétaire au moins jusqu’en 1926, alors que sur les états nominatifs la maison est à cette date, habitée par la famille du pharmacien Vergniaud. La maison est vendue entre 1926 et 1931 : sur les états nominatifs de 1931, la famille Vergniaud est propriétaire et sur les matrices cadastrales nous relevons : « 1932, M. Vergniaud paye la contribution foncière ». Quant aux deux bâtiments A 1083 et 1084 ils sont les propriétés de Bernard puis Guillaume Berthoumieux, le A 1083 est acquis un moment par François Argillos, avant d’être propriété de M Henry, qui revend l’ensemble à M Vergniaud.

Le cadastre et la pharmacie Henry
Le cadastre et la pharmacie Henry

Le cadastre et la pharmacie Henry

L’installation de cette pharmacie presque en face de celle d’Emmanuel Durand nous a toujours paru étrange. Emmanuel Durand et Charles Louis Henry se connaissaient-ils avant la venue à Eysines de Charles-Louis ? Vient-il sur la demande d’Emmanuel Durand qui pense déjà à partir aux colonies ?

 

            La famille Vergniaud (de 1924 à 1985)

Jean Joseph Roger Vergniaud : pharmacien à Eysines de 1923/1924 à 1941.

Son prénom usuel est Roger. Né à Bergerac le 30 mars 1881, il fait ses études à Bordeaux et obtient son diplôme vers 1904.Il se marie à Bordeaux le 14 mars 1912 avec Elvina Vaÿsse, née le 19 novembre 1888 à Monpazier, en Dordogne. Ils ont trois enfants qui naissent tous à Bordeaux. Jacques, né le 20 mars, devient ingénieur électricien et décède le 10 septembre 1978 à Bordeaux. Jacqueline, née le 9 août 1916, est pharmacienne à Eysines, elle décède le 10 décembre 1984. Jean-Pierre Valéry, né le 22 août1921, est médecin, il décède le 9 septembre 1985.

M. Joseph Vergniaud acquiert la pharmacie à la suite de M. Henry et exerce à Eysines en 1926 (source annuaire professionnel de la Gironde). En 1926, d’après les états nominatifs, la famille de M Vergniaud (lui-même, son épouse et ses trois enfants, ainsi qu’une domestique) vit dans la maison de M. Henry mais en 1931, la maison lui appartient. M. Roger Vergniaud décède brutalement le 29 novembre 1941 d’une crise d’angine de poitrine. L’officine est alors tenue par Mademoiselle Souperbat, pharmacienne, jusqu’en 1945.

Jacqueline Anne-Marie Vergniaud : pharmacienne à Eysines de 1944/1945 à 1984.

Elle fait ses études de pharmacie à Bordeaux, elle est une des premières femmes diplômées en 1941 ou 1942. Elle reprend la pharmacie de son père dès l’obtention de son diplôme jusqu’à sa mort subite le 10 décembre 1984.

Elle a épousé en premières noces M. Doche de Laquintane, pharmacien, puis en secondes noces, en 1960, M. Lussac, médecin et dentiste au Haillan.

La pharmacie est vendue en 1985.

 

Conclusion

Voilà notre dernier récit concernant le personnel de santé. Nous vous avons raconté successivement l’histoire des sages-femmes (sur le blog en mai 2018) puis celle des médecins (sur le blog en août 2018).

Tous, sages-femmes, médecins et pharmaciens ont laissé une empreinte prégnante dans la vie de la commune, personnes importantes et respectées à la fin du XIXème et au début du XXème et toujours indispensables au XXIème siècle…

Marie-Hélène Guillemet et Elisabeth Roux.

Tag(s) : #Histoire
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