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La gare d’Eysines, côté voies (collection privée de la ville d’Eysines)

La gare d’Eysines, côté voies (collection privée de la ville d’Eysines)

Voici l’histoire des chemins de fer à Eysines que nous avons pu retracer grâce à nos recherches aux Archives Municipales (matrices cadastrales, états nominatifs, listes électorales, relevés des accidents du travail), aux Archives Départementales (26 dossiers dans la série SP) mais aussi grâce à la contribution des archives de la SNCF et des associations de généalogie des cheminots.

Nous remercions vivement Mme Monique Perrin et M Patrice Durbain. Mme Perrin, présidente de l’association « Architextures », association du patrimoine Sud-Gironde, (www.association-architextures.com) nous a indiqué des titres d’ouvrages à consulter et surtout nous a mis en relation avec M. Patrice Durbain. M. Durbain est un passionné du rail qui ne cesse de faire des recherches sur l’histoire ferroviaire et industrielle. Il a rédigé plusieurs livres : en 1998, le « tome I de la ligne Bx- La Sauve », en2006, « Les trains du Médoc » aux éditions du Cabri, co-écrit avec Lucien Chanuc. Il prépare le tome II du chemin de fer de l'Entre-deux-Mers (Bordeaux-Eymet) et un très gros texte sur les Chemins de fer Économiques en collaboration avec un ami parisien. Il est aussi le fondateur de l’Association historique de Bonnetan et fait partie de l’ABAC (Association bordelaise des amis des chemins de fer), du CAEA (Conservatoire de l'Air et de l'Espace Aquitaine), de Rail et Histoire (anciennement Association pour l'histoire des chemins de fer (AHICF) et de la SAB (Société Archéologique de Bordeaux).

 

Projets et réalisations

1. Création de la ligne et construction de la voie 

Dès le 13 août 1876, il est fait mention dans les délibérations du Conseil municipal d‘Eysines d’un projet d’embranchement du chemin de fer sur la commune à partir de la ligne du Médoc. D’autres allusions ont été relevées par la suite et, en 1879, la création d’une station au Bourg est demandée.

Cependant, en ce qui concerne la ligne Bordeaux-Lacanau, un premier projet a échoué en 1879-1880 suite aux déboires financiers des concessionnaires.

Gare de Lacanau-ville (collection de Patrice Durbain)

Gare de Lacanau-ville (collection de Patrice Durbain)

En 1880, la Société Générale des Chemins de Fer Economiques reprend donc l’affaire (SE). Elle restera gestionnaire de cette ligne jusqu’à la création de la SNCF en 1936.

En 1881, la ligne des Landes de la Gironde est déclarée d’utilité publique. En 1884, les avis d’enquêtes parcellaires sont publiés dans les mairies des communes concernées par la ligne et une commission est nommée par le Préfet le 10 novembre 1884. Elle est composée de : Chaigneau et Hyvert, conseillers généraux (M Hyvert, propriétaire de château Lescombes de 1877 à 1896, est maire d’Eysines de 1878 à 1881 et conseiller général à partir de 1881. M Chaigneau est propriétaire de l’équarrissage d’Eysines de 1904 à 1949), Grellet (conseiller d’arrondissement), Raffi (maire d’Eysines), Delmas (agent-voyer inspecteur).

Tous les plans de construction de la voie et les tableaux des différents ouvrages prévus sont conservés aux archives départementales où ils ont été consultés.

Les premières pages des dossiers d’étude de la ligne sur Eysines( dossier AD n° SP 2598)Les premières pages des dossiers d’étude de la ligne sur Eysines( dossier AD n° SP 2598)

Les premières pages des dossiers d’étude de la ligne sur Eysines( dossier AD n° SP 2598)

A la suite de ces enquêtes, les achats de parcelles pour la construction de la voie débutent, comme en témoignent les matrices cadastrales. La Société Générale des Chemins de Fer Economiques achète 43 parcelles de 5 ca à 55,64 a, des terres, prés, vignes, etc. à Jallepont, à Carès, au Vignan, au bourg, à Pigeau, au Marais, au moulin de Plassan, à La Plante, à Fourat, pour un total de 1 ha 6a 24 ca. Les terrains acquis pour l’établissement des voies ferrées suivent des chemins : comme par exemple le chemin n°8 vers Jallepont et Carès, le chemin de la Pompe entre l’Allemagne et le Vigean ou traversent des parcelles.

Plan de l’emprise de la station d’Eysines (extrait du dossier n° SP 2598 aux AD, photo de Connaissance d’Eysines)

Plan de l’emprise de la station d’Eysines (extrait du dossier n° SP 2598 aux AD, photo de Connaissance d’Eysines)

 2. Création de la station d’Eysines et construction des bâtiments

Le 7 octobre 1884, le Conseil Général de la Gironde écrit à la Sté des chemins de fer : « le Conseil Général a décidé le 3 septembre 1884, suite à son projet d’août 1884, qu’une halte serait établie à Lupiau au lieu de la station qui y était prévue et que la halte d’Eysines serait changée en station. »

Une halte est un simple arrêt. (En 1920, pour le développement de l’industrie forestière locale, la voie de garage de la halte de Lupiau est allongée de 75 m. En 1925, il n’y a plus que 235 voyageurs au départ. En 1926, la halte devient arrêt facultatif sous la responsabilité d’une gardienne de passage à niveau en remplacement du garde-halte.)

Le 11 octobre 1884, la Sté des Chemins de Fer écrit au Préfet de la Gironde : « concernant la station d’Eysines, nous préparons en ce moment les projets de détail des stations et haltes du Rayon Nord en même temps que le projet de transformation en station de la halte d’Eysines... ». Le conseil municipal donne son accord pour la station mais il ne peut verser que 5000 francs sur les 20000 demandés par le conseil général.

Le 28 novembre 1885, le procès-verbal de réception de la ligne Bordeaux-Lacanau est acté. Le 8 janvier 1886, il est approuvé par le Préfet. Cependant, la ligne a été ouverte dès le 21 décembre 1885.  Ce n’est pourtant que le 1er janvier 1905 que le train atteint Lacanau-Océan, cette portion de la ligne étant réalisée par la société immobilière de Lacanau, mais à l’initiative de M Ortal.

La construction des bâtiments (gare pour les voyageurs, halle pour les marchandises, quai découvert et lampisterie) va débuter sur une parcelle à l’Allemagne. Deux maisons de garde- barrière ont été aussi bâties : une sur la route de Blanquefort et l’autre sur la route de Bordeaux à Lesparre.

Tout d’abord, l’établissement d’une station nécessite de satisfaire à trois conditions : le palier doit être horizontal et atteindre au moins 500m ; son alignement doit être parfaitement droit afin que chaque partie soit visible ; il doit être à fleur de sol.

La gare actuellement : coté salle d’attente et coté halle marchandises (photos M. Legros)La gare actuellement : coté salle d’attente et coté halle marchandises (photos M. Legros)

La gare actuellement : coté salle d’attente et coté halle marchandises (photos M. Legros)

L’architecture des bâtiments de la SE est à peu près semblable sur tout le réseau. Elle est décrite dans un article de Sophie Ponson, extrait des « Cahiers du Bazadais n°171, de décembre 2010 » :

-Le bâtiment- voyageurs, pour une station de 2ème classe, est composé d’une partie centrale de 44 m2 qui comporte au rez-de-chaussée le guichet, le bureau du chef de gare et une cuisine (les chambres sont à l’étage) ; la salle d’attente est de 20 m2.

-La halle à marchandises fait pendant à la salle d’attente et a une surface de 27 m2. Elle est construite en bois sur le quai des marchandises surélevé de 85 cm au-dessus des voies. Les produits du commerce local y sont stockés durant leur transit.

-la lampisterie, local dédié à l’entretien et au rangement des lampes, est petit et isolé.

La lampisterie (photo M. Legros)

La lampisterie (photo M. Legros)

Les matériaux utilisés pour cette construction sont : la brique recouverte d’un enduit remplacée à Eysines par des moellons, la pierre pour les angles et les encadrements de fenêtres, le bois pour les charpentes …

Les inscriptions rouges sur fond clair indiquent le nom de la commune côté voie et « chemin de fer » côté cour.

Inscription côté cour : Chemin de fer (photo M. Legros)

Inscription côté cour : Chemin de fer (photo M. Legros)

Inscription côté voies : Eysines (photo M. Legros)

Inscription côté voies : Eysines (photo M. Legros)

Les maisons des gardes-barrières sont soigneusement construites, comme les gares, en moellons avec des chaînages d’angle en pierre de taille et des linteaux de fenêtres en anse de panier. Chaque maison est numérotée et porte une inscription sur la façade côté voie. La forme de la toiture est caractérisée par deux toits à deux pentes accolés l’un à l’autre dans la longueur. La maison de 44 m2 se composait d’une cuisine avec cheminée, d’une chambre à coucher, d’un grenier mansardé sous le toit et d’un cellier en sous-sol. Pour éviter les accidents, la porte d’entrée se trouvait toujours du côté opposé à la voie ferrée, le jardin avec son puits était entouré d’une clôture.

Maison de la garde barrière et le puits (photo M. Legros)Maison de la garde barrière et le puits (photo M. Legros)

Maison de la garde barrière et le puits (photo M. Legros)

Chaque garde-barrière avait une feuille de marche indiquant les horaires des trains et devait fermer les barrières 5 minutes avant et surveiller les voies. Le service étant discontinu, le métier était plutôt tenu par des femmes de cheminots.

 

3. Travaux sur la voie, en gare, aux passages à niveau.

A partir de 1922-1923, des travaux de renforcement de la voie sont entrepris. Le 26 octobre 1922, un rapport de l’Agent Voyer précise : « …les essieux sont de 16 tonnes depuis quelques années alors que la voie a été prévue pour 8 tonnes...Sur la ligne Bordeaux-Lacanau, ces dernières années un renforcement du plancher de la voie a été effectué sur les 75 kms, avec addition d’une traverse par longueur de rail de 8 m. Mais des ruptures sont survenues entre janvier 1921 et mai 1922, cette mesure est donc insuffisante, puisqu’il y a eu 14 ruptures. La société des chemins de fer propose une révision méthodique de la voie sur les 3 années : joint renforcé, nombre de traverses porté à 11 pour 8m, les éclisses actuelles remplacées par des nouvelles… ». La préfecture approuve le 23 janvier 1923.

Le plan des 2 passages à niveau (extrait du dossier n° SP 2598 aux AD, photos de Connaissance d’Eysines)Le plan des 2 passages à niveau (extrait du dossier n° SP 2598 aux AD, photos de Connaissance d’Eysines)

Le plan des 2 passages à niveau (extrait du dossier n° SP 2598 aux AD, photos de Connaissance d’Eysines)

Le 13 novembre 1927, il est question lors d’une séance du conseil municipal de « l’amélioration du passage à niveau n° 5 à l’intersection de la ligne ferrée Bordeaux St Louis/Lacanau Océan avec les chemins de Grande Communication n° 1 et vicinal n°6.Cette amélioration consisterait à supprimer une pointe de terrain avançant vers l’intérieur de la voie, côté aval du dit passage à niveau et à prolonger d’autant la 1ère barrière. Dans la situation actuelle les charrettes des maraîchers très nombreuses surtout à certaines heures, suivant le chemin vicinal n° 6 traversent le passage à niveau en zig zag ce qui les retarde et crée un danger. Dès qu’elles ont pénétré sur le passage à niveau, la ligne brisée à suivre les oblige à se placer d’abord par la gauche à peu près parallèlement au chemin de grande communication n° 1 puis brusquement à tourner à droite pour traverser la voie et ce chemin. Et c’est là qu’est le danger, lorsque des automobiles surviennent sur ledit chemin de Gde Communication, au moment où se font coup sur coup 2 mouvements contraires. L’attention de la Société des Chemins de Fer Economiques a été appelée sur cet état de choses, mais rien n’a encore été fait pour y remédier. Le Conseil prie M le Préfet d’intervenir auprès de la société des chemins de fer et la commune se chargerait d’empierrer la partie du terrain livrée à la circulation, puis à l’entretenir en bonne viabilité. »

D’avril à juillet 1928, des travaux de bitumage sont effectués en gare et on déplore six accidents du travail. En juillet 1930, des travaux sont effectués au passage à niveau. En avril 1932, des travaux sont effectués sur la voie avec des changements de traverses.

Activité de la gare d’Eysines

1. Voyageurs et marchandises

Le trafic porte à la fois sur les marchandises et les voyageurs : vont donc circuler des trains de marchandises, des trains de voyageurs et des trains mixtes. En 1923, par exemple, la plupart des trains sont mixtes et comprennent en général : 2 voitures à compartiments séparés pour les passagers, 2 fourgons pour les bagages et 4 wagons pour les marchandises.

En ce qui concerne les voyageurs, de 1886 à 1891, le trafic en gare d’Eysines compte une moyenne annuelle de 1 790 personnes achetant des billets avec un minimum de 1360 pour l’année 1888 et un maximum de 2006 pour 1891. Les voyageurs circulent principalement en 3ème classe ; la 1ère classe n’atteint que 0,5 % et la 2ème entre 0,5 et 10 % suivant les années. On peut noter aussi le cas particulier des « trains de plaisir » qui conduisent leurs passagers jusqu’à la station de Lacanau-Océan ouverte à partir de 1905.

En ce qui concerne les marchandises, le fret est très variable selon les années : 27 711 kg en 1886 et plus 54 000 kg pour les années 1888 et 1891.En 1921, 52 trains de marchandises circulent en un mois avec un fret de 1 500 à 1 800 tonnes par jour.

Les marchandises arrivant en gare d’Eysines sont : du bois pour la scierie de M Carraire implantée à côté de la gare( le 2 janvier 1916 : MM Diot et F Carraire, négociants, demandent un accès direct de la propriété Jeantet où est établie leur usine à un terrain loué par eux dans les emprises de la gare d’Eysines et réclament une lampe électrique), des produits nécessaires aux maraîchers (par exemple des semences de pomme de terre venues de Bretagne, des engrais, des balles de plume du Gers , du foin, de la paille …).

(Comparatif du fret en 1891 : Bruges (au croisement de la ligne Bx-Lacanau et de celle du Médoc) : 112 618 kg – St Médard (avec la poudrerie) 214 013 kg – Bordeaux (pour toutes lignes des chemins de fer économiques rayon Nord et Nord-Ouest) 6 853 422 kg).

Voyageurs et fret tableau à partir des dossiers n° SP 2585 à 2588 aux AD

Voyageurs et fret tableau à partir des dossiers n° SP 2585 à 2588 aux AD

2. Circulation des trains et évolution

Selon les époques, les trains ont assuré jusqu’à 2 ou 3 AR par jour pour un trajet dont la durée va passer de 2heures à 1 heure en fonction de l’évolution du matériel roulant.

En 1905, par exemple, on compte 3 allers-retours par jour et un en plus les dimanches et fêtes pour un trajet de 2h05, à une vitesse de 61 km/h.

En effet, si le train à vapeur reste longtemps prédominant au cours de la période qui nous intéresse, il va être remplacé, au cours des années 30, par l’autorail (automotrice à moteur thermique), ce qui va raccourcir notablement le temps de trajet. Ainsi, en 1931, il passe à 1h05. En 1939, un autorail de 1ère classe effectue le trajet Bordeaux-Lacanau en 55 minutes !

Horaires de 1915 à 1919 (document P. Durbain)

Horaires de 1915 à 1919 (document P. Durbain)

A partir de 1937, les autorails mis en service entre Bordeaux et Lacanau sont des autorails à 2 essieux De Dion et Renault, non réversibles. A partir de 1946/1947, la traction à vapeur va être totalement remplacée par l’emploi de la locomotive BB diesel-électrique à 2 moteurs de 250 chevaux chacun, construits par la General Electric pour l’armée américaine. Le trafic marchandise est desservi par des machines diesel.

Peu à peu cependant, le trafic va diminuer et d’autres moyens de déplacement vont concurrencer le train provoquant ainsi la fermeture progressive de la ligne.

  • Octobre 1954 : fermeture au trafic des voyageurs (sauf services occasionnels : 2 AR dimanches et fêtes)
  • Octobre 1962 : fermeture totale au trafic voyageurs et fermeture du tronçon LacanauOcéan au trafic marchandises  
  • Décembre 1978(?) : fermeture au trafic marchandises BordeauxLacanau ville.
Un des derniers trains de marchandises en gare d’Eysines (document P. Durbain)

Un des derniers trains de marchandises en gare d’Eysines (document P. Durbain)

Réseau girondin dans les années 1930 (extrait de l’encyclopédie des chemins de fer de la Gironde – document Archives SNCF)

Réseau girondin dans les années 1930 (extrait de l’encyclopédie des chemins de fer de la Gironde – document Archives SNCF)

  1. Chefs de gare et de station

M. Durbain précise la différence entre station et gare : La station concerne les bâtiments voyageurs (BV), tandis que la gare est l’emprise (station, halle, voies, remise, atelier, etc....)

 

En 1886, Fleuret Gustave, 45 ans – en 1891, Lafon Mathieu, né en 1859 – en 1892, Fourneau Isidore - de 1893 à 1895, Dupart(  il quitte la commune en 1896) - de 1896 à 1901, Cadillon Alexis né en 1870 - de 1902 à 1905, Franquebalme Charles, né en 1874 - de 1905 à 1906,Larriaut Bernard, né en 1895 - de 1906 à 1914, De Kierzkowski Léon Henri - de 1915 à 1917, De Kierzkowski ou  Fourton Jeanne- de 1917 à 1924 :  Fourton Jeanne - de 1925 à 1929,De Kierzkowski Léon Henri- de 1929 à 1932, Lescarret Pierre, né en 1889 (arrive en 1929 de St Symphorien et quitte Eysines en 1933) -en 1933, Saubois -  de 1934 à 1947,Fourton Jeanne.

Nos recherches nous ont permis de connaître un peu mieux trois d’entre eux :

Larriaut Bernard, chef de gare à Eysines de 1905 à 1906

-né en 1895, à Mazères, canton de Langon

- fils de Larriaut Bernard et de Pourrat Marie

- époux de Lafabrie Jeanne Claudine

-décédé le 10 juin 1906, à 10h du soir, à son domicile à la gare d’Eysines, à 60 ans, décès déclaré par Jean Guiraudon, garde-barrière, 44 ans, et Jean Maire garde champêtre, 30 ans, voisins du défunt.

 

De Kierzkowski Léon Philippe Henri,chef de gare à Eysines de 1906 à 1914 ou 1917 et de 1925 à 1929

-né le 9 mai 1863, à 9 h du matin, à Lacanau

-fils de Joseph Nicodème, garde général des Forêts à la maison forestière du Moutchic et de Jeanne Renaud

-époux de Marguerite Louise Boy

- cheveux châtains, nez et bouche moyenne, menton rond, visage ovale, il mesure 1,65m.

-un fils, Joseph Alexandre, Stanislas, Guillaume, nait à Castelnau le 25 octobre 1891. Il passe le conseil de révision à Eysines en 1911. Il décède le 5 août 1937, des suites d’une tuberculose évolutive alors qu’il a déjà dès 1922 un rhumatisme chronique généralisé.

- carrière aux chemins de fer économiques : Castelnau vers 1891, de 1906 à 1914 Eysines, de 1915 à 1917 Eysines puis Salaunes, ou uniquement Salaunes, de 1917 à 1924 Salaunes, de 1925 à 1929 Eysines. En 1929 il est en retraite, il a 66 ans, il reste à Eysines jusqu’à son décès.

-décédé le 22 juin 1940, à son domicile au Bourg d’Eysines.

(Son épouse est toujours à Eysines en 1945.)

Acte de naissance de Léon Philippe Henri de Kierzkowski, futur chef de gare à Eysines

Acte de naissance de Léon Philippe Henri de Kierzkowski, futur chef de gare à Eysines

 

Madame Fourton, née Jeanne Dubourg,chef de gare à Eysines de 1917 à 1924 et de 1934 à 1947

-née le 1er août 1885, à 7 h du matin, au village des Marguets, commune de Lanton

-fille de Jean, bûcheron (ne sait pas signer en 1885) et de Jeanne Bertrac

-épouse de Jean, Albert Fourton, né en 1885, cantonnier de la voie aux chemins de fer économiques ; il décède entre 1924 et 1936

- un fils, Jean Robert nait le 28 décembre 1920 à 5h30 au Bourg. En 1936, il est électricien lorsque sa mère est chef de gare à Eysines. Il se marie à Meilhan (Landes) le 28 septembre 1946 à Jeanne Theux. Il décède à Mérignac le 12 octobre 1997.

- carrière aux chemins de fer économiques : de 1914 ou 1917 à 1924, chef de station à Eysines, en 1925 part à Belin Joué sur la ligne Hostens/Facture, de 1934 à 1947, chef de gare à Eysines. Elle a quitté la commune en 1948, à 63 ans, peut-être est-elle en retraite et part-elle pour Audenge ?

-décédée le 15 avril à 16h à son domicile, avenue Thiers à Audenge

Acte de naissance de Jeanne Dubourg

Acte de naissance de Jeanne Dubourg

Acte de décès de Jeanne Dubourg, veuve Fourton

Acte de décès de Jeanne Dubourg, veuve Fourton

Acte de décès de Jeanne Dubourg, veuve Fourton

2. Gardes-barrières

Route du Médoc : Damas Marie, en 1891 et 1896 ; Giron Jeanne, de 1901 à 1926 ; Gardère Catherine, en 1921 à 1931.

Route de Blanquefort :Gardère Catherine, de 1896 et 1911 ; Caillot Célestine, en 1921 ; Labat Marie, en 1926 et 1936.

Route du Taillan : Emile Madeleine en 1931 et 1936.

A propos du passage à niveau de Cantinolle : demande de garde-barrière.

- Dès 1886, une demande est faite pour établir une maison de garde au passage à niveau de Cantinolle mais la Sté des chemins de fer répond que cette charge est non prévue. Le 18 septembre 1886, une enquête est demandée pour établir une statistique sur le nombre de passages de charrettes…

-En 1923 seulement, le Conseil général de la Gironde se prononce pour un gardiennage au PN de Cantinolle en accord avec le rapport de l’Agent Voyer du 26 avril 1923 ; l’agent Voyer rappelle les délibérations du conseil municipal de 1920, puis celles du 24 décembre 1922 et du 25 mars 1923 demandant ce gardiennage. Le 26 avril 1924 la société des chemins de fer économiques : « …Pour donner satisfaction à l’Assemblée départementale, nous avons envisagé l’établissement de barrière et d’une guérite de garde aux abords du PN de Cantinolle.

3. Cantonniers de la voie

Meyre Pierre, époux Damas de 1891 à 1896 ; Dubourg Pierre, époux Gardère de 1896 à 1921 (né en 1856) ; Guiraudon Jean, époux Gironde 1901 à 1926 (né en 1861) ; Dubourg Jean, époux Labat de 1921 à 1936 ; Fourton Henri, époux de la chef de station en 1921 (né en 1884).

Eysines a donc accueilli, pour la ligne et la station des chemins de fer économiques, un nombre important d’employés qui, avec leur famille, se sont insérés dans la vie eysinaise pour quelques années ou plus longtemps. Ces cheminots ne sont pas nés à Eysines mais certains y ont donné naissance à des enfants et d’autres y sont restés jusqu’à leurs derniers jours.

L’histoire de cette ligne Bordeaux-Lacanau a donc été pendant de nombreuses années étroitement liée à celle de notre commune et reste encore bien présente dans les souvenirs des anciens. 

Marie-Hélène Guillemet, Dany Lagnès, Paulette Laguerre, Michel Legros, Elisabeth Roux

Tag(s) : #Histoire
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