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Généalogie Famille Abeillé

Généalogie Famille Abeillé

Nous abordons l’histoire de la famille Abeillé qui fut eysinaise à la fin du XVIIIème et au XIX siècles. Lors de nos recherches concernant la population, la Révolution, la santé, les « arts », etc… nous avons souvent rencontré ce nom Abeillé ! Alors nous avons essayé de découvrir qui étaient ces personnes, leurs parentés, leurs métiers, leurs lieux d’habitation. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé, à ce jour, de descendants dans la région. Nous avons seulement un portrait de Pierre Fernand Abeillé, et grâce aux documents, les signatures de Bernard Abeillé et de trois de ses enfants.

Nous avons consulté aux archives départementales les dossiers de la série 5M pour les médecins, ceux des séries 3,4, 11 et 13 L pour la Révolution, les états civils et états nominatifs de St Médard et de Blanquefort en salle de lecture et « en ligne », les états nominatifs aux archives municipales de St Médard en Jalles et enfin aux archives municipales d’Eysines les états nominatifs, les cadastres et leurs matrices, les listes électorales, etc…

Nous remercions pour leur contribution : Martine Le Barazer pour ses recherches aux archives départementales, Gilbert Siffre pour ses recherches généalogiques et ses photos des actes, Michel Legros pour l’arbre généalogique et la famille Salavert pour les tableaux de Fernand Abeillé.

 

Bernard Abeillé (1762- 1848)

Signatures de Bernard Abeillé sur 2 documents ; on remarque toujours le petit a et le grand B !
Signatures de Bernard Abeillé sur 2 documents ; on remarque toujours le petit a et le grand B !

Signatures de Bernard Abeillé sur 2 documents ; on remarque toujours le petit a et le grand B !

Bernard Abeillé est né à Montesquiou dans le Gers vers 1762. Son père Jean Abeillé est né lui-même à Montesquiou le 16 janvier 1737, sa mère se nomme Madeleine Soillant.

            Bernard Abeillé et Marie Lassalle :

Nous retrouvons Bernard Abeillé à Eysines le 5 avril 1785 lors de son mariage avec Marie Lasalle. Marie est née à Eysines le 11 janvier 1762. Sa mère s’appelle Marie Méllan et son père est Guillaume Lassalle, ancien « maître en chirurgie » à Eysines ! Nous supposons donc que Bernard Abeillé a connu Guillaume Lassalle lors de ses « stages » de chirurgien comme cette profession est nommée à cette époque ou qu’ils furent tout simplement « confrères ».

Lors de leur mariage, le 5 avril 1785, nous relevons sur l’acte : « Après la cérémonie des fiançailles et la publication d’un ban ayant averti les parties devant le pouvoir pour la dispense des 2 autres bans devant monseigneur l’archevêque, sans avoir découvert aucun empêchement et ayant vu ladite dispense signée de monseigneur l’archevêque en date du 3 avril j’ai porté la bénédiction nuptiale à Bernard Abeillé mineur (*1) ayant obtenu la permission de ne pas faire publier les bans de mariage dans le domicile de droit et dont la dispense est signée par monseigneur l’archevêque en date du 3 avril, fils de feu Jean Abeillé et Magdeleine Soillant, assisté de Grégoire Fourton négociant habitant Bordeaux muni d’une procuration de demoiselle Soillant , sa mère, datée du 27 février, retenue par M° Gaillant notaire royal à Montesquiou et Marie Lassalle d’Eysines fille de Guillaume Lassalle(*2) et Marie Milan. Signé : Desvignes curé »

Nota : 1/Sous l’ancien régime la majorité est à 30 ans pour les garçons et 25 ans pour les filles.

                2/ Guillaume Lassalle décède le 4 mai 1792 à Eysines

Acte de mariage de Bernard Abeillé et Marie Lassalle
Acte de mariage de Bernard Abeillé et Marie Lassalle

Acte de mariage de Bernard Abeillé et Marie Lassalle

Ses enfants et petits-enfants :

Le 29 septembre 1784, Grégoire Abeillé nait. Le 18 janvier 1802 une reconnaissance d’enfant est faite à Bordeaux par Bernard et Marie Abeillé : « Aujourd’hui 28 nivôse an X, sont comparus dans la maison d’administration de la mairie du sud de Bordeaux au bureau d’état civil…le citoyen Bernard Abeillé âgé de 39 ans natif de Montesquiou(Gers) officier de santé domicilié à Eysines et la citoyenne Marie Lassalle âgée de 40 ans native et habitante d’Eysines, lesquels ont déclaré en présence des témoins, qu’ils sont dans les liens du mariage depuis le 25 mars 1785 ainsi qu’il le constate par l’acte chez Fatin notaire à Bordeaux et en l’église d’Eysines le 5 avril 1785, que de leur cohabitation antérieure audit mariage , le 29 septembre 1784, il est né un enfant baptisé à Sainte Croix sous le nom de Grégoire, fils de père et mère inconnus, sur acte de naissance registre Etat civil de Bordeaux.

Ils l’ont conjointement nourri, entretenu et élevé avec eux et qu’ils n’ont jamais cessé de lui prodiguer leurs soins paternels et maternels….âgé maintenant de 17 ans 3 mois et 20 jours, pour légitimer et donner un état civil sans équivoque et conforme aux lois, ils déclarent reconnaître… et qu’il porte désormais le nom de Grégoire fils de Bernard Abeillé et Marie Lassalle et qu’il soit habile à jouir des mêmes droits et avantages que leurs autres enfants procréés depuis qu’ils sont dans les liens du mariage. »

                                Le 1er janvier 1786, Catherine Abeillé nait à Eysines. Puis le 8 avril 1791, un acte de décès concerne Jean Abeillé, fils de Bernard et Marie Lassalle, âgé de 14 mois. Nous n’avons pas trouvé sa naissance mais les registres de cette époque ne sont pas faciles à lire ; les baptêmes, fiançailles, mariages et décès sont notés à la suite, avec quelquefois seulement dans la marge soit le nom soit un B pour baptême, S pour sépulture et M pour mariage…

            Le 6 octobre 1792, nait à Eysines, Grégoire Abeillé, fils de Bernard et Marie Lassalle, son parrain est Grégoire Abeillé son frère et sa marraine Catherine Abeillé sa sœur.

Le 27 juillet 1795, nait toujours à Eysines, Barthélémy Abeillé, dernier enfant de Bernard Abeillé et Marie Lassalle.

En 1809, Grégoire se marie à Bruges avec Françoise Seguy et Catherine à Eysines avec Jean Laffon. En 1810 puis en 1813 à Saint Médard en Jalles naissent Bernard et Barthélémy, les enfants de Grégoire et Françoise Seguy.  Un 3ème petit-fils arrive à Eysines avec la naissance de Pierre Fernand le fils de Barthélémy et Marie Caudéran. Les deux petits enfants de St Médard seront pères à leur tour en 1844, 1845 et 1856 !

Mais le 27 février 1847, Marie Lassalle, 85 ans, décède à son domicile, Bernard Abeillé ne lui survit que jusqu’au 14 janvier 1848 où il meurt à Eysines.

Bernard Abeillé et Marie Lassalle ont vécu au Bourg d’Eysines. En 1820 et 1831, sur les états nominatifs on les retrouve avec deux garçons (sans doute les plus jeunes, Grégoire jeune et Barthélémy), puis en 1836,1841 et 1846 ils sont seuls avec une domestique.

Les maisons et jardins de Bernard Abeillé sur le cadastre de 1811

Les maisons et jardins de Bernard Abeillé sur le cadastre de 1811

Ils possédaient deux maisons, une écurie et deux jardins ainsi que des vignes au Bourg, à Lescombes et au Vigean, pour une surface totale de 2 arpents 27p et 46 m. 

            Bernard Abeillé, officier municipal :

A partir du 6 janvier 1793 (il a 33 ans), il est 1er officier municipal à Eysines. En 1796, il demande à quitter le conseil municipal car il préfèrerait « avoir du temps pour soigner », mais il a eu avec les autres membres de cette première municipalité la lourde tâche de faire appliquer les nombreux décrets de notre République balbutiante. Il est nommé maire d’Eysines le 27 avril 1816 et démissionne le 26 juin 1817.

            Bernard Abeillé, officier de santé :

En 1828, un document stipule qu’il exerce à Eysines depuis 44 ans. Son diplôme aurait été délivré par M Lapeyre, médecin en chef de l’hôpital St André. D’autres documents disent que c’est le 7 octobre 1787 qu’une lettre de maitrise lui a été remise au collège St Come de Bordeaux. On relève son nom jusqu’en 1844, sans doute cesse-t-il d’exercer en 1845, il a alors 83 ans !

C’est sans doute un officier de santé qui ne ménage pas son aide aux Eysinais et on le retrouve dans divers dossiers des archives.

En 1805, le maire d’Eysines est sollicité par le préfet ayant reçu « des plaintes contre l’ex-curé de votre  commune (Sabin Dessoliès) accusé de jouer le rôle de sorcier »; il demande à notre docteur en chirurgie, Bernard Abeillé une attestation , et le 7 février 1805 : « Je soussigné Bernard Abeillé docteur en chirurgie habitant sur la commune ‘Eysines, canton de Blanquefort certifie que le 27 floréal An XI (17 mai 1803) je fus appelé par la citoyenne Agnès Daulin, veuve de Jean Boiteau au bourg et commune d’Eysines, pour voir chez elle, la citoyenne Marie Grenier, native de la commune d’Illats, laquelle je trouvai dans un lit avec un accès de fièvre violent. D’après l’examen fait, j’ai reconnu un état inflammatoire au bas-ventre ; m’étant informé de ladite Grenier de quoi elle se plaignait, elle m’a répondu qu’elle se sentait un feu dévorant dans son corps. J’ai demandé à la dite Daulin quel était le remède que ladite Grenier avait pris, elle m’a répondu qu’elle ne connaissait d’autres remèdes que ceux que ladite Grenier lui avait dit, qui étaient différents paquets de sel que le citoyen Dessolies, ex-curé de ladite commune, lui avait donnés et qu’elle avait fait usage. Alors la dite Daulin mit la main à la poche de la malade et me remit 2 paquets dont l’un était un paquet de sel commun et l’autre plié au carré tel qu’il existe où il y a tout autant quoique pour imperfection une crème de larve ou autre et 3 autres. Le 28, ladite Grenier fut décédée et je fus curieux de la voir. Je la trouve toute violette par tout le corps ce qui me fit penser que l’usage des remèdes qu’elle avait pris l’avait mise dans cet état et j’en pris note ».

Dès 1808, Bernard Abeillé fait partie du corps médical qui pratique la vaccine* en Gironde. Nous l’avons retrouvé parmi d’autres médecins, pour les années 1808, 1811, 1820. En 1822, Bernard Abeillé vaccine 500 individus à Eysines, tandis que M Barada le fait à Blanquefort ; ils ne sont que tous les 2 sur le canton de Blanquefort.

* la vaccine est le 1er « vaccin », avant les vaccins de Pasteur. En 1798, le médecin anglais Edward Jenner révèle l’existence d’une mystérieuse maladie des vaches immunisant contre la variole et dès les années 1800, le vaccin est rendu obligatoire dans les armées britanniques, prussiennes et françaises. En France, la vigueur des premières campagnes vaccinales (on compte au moins 400 000 vaccinés en 1805) s’inscrit dans un contexte de mobilisation.

Rapport sur les vaccinations dans les départements en 1820

Rapport sur les vaccinations dans les départements en 1820

Et le département de la Gironde extrait du rapport ci-dessus

Et le département de la Gironde extrait du rapport ci-dessus

Grégoire Abeillé (1784- 1852)

2 signatures de Grégoire Abeillé ainé
2 signatures de Grégoire Abeillé ainé

2 signatures de Grégoire Abeillé ainé

C’est le fils aîné de la famille de Bernard et Marie Lassalle (né avant leur mariage !). Il est diplômé le 4 décembre 1809 comme officier de santé et exerce à St Médard en Jalles. Pour se différencier de son frère, il est dit « Grégoire ainé » et c’est ainsi qu’il signe. Le 11 octobre 1809, il épouse Françoise Seguy(Ségui) à Bruges. Ils habitent à St Médard.

Attestation du médecin Grégoire Abeillé

Attestation du médecin Grégoire Abeillé

Le 18 novembre 1810, nait Bernard puis le 2 mai 1813 Barthélémy, leurs 2 enfants.

Le 4 février 1847, Françoise Séguy décède à St Médard à 62 ans.

Les archives municipales de St Médard ne possèdent que deux états nominatifs, ceux de 1851 et 1856. En 1851, on retrouve Grégoire Abeillé, 67 ans, officier de santé, veuf, avec son petit fils Ernest 7 ans et une domestique.

Le 18 mai 1852, Grégoire décède au bourg de Saint Médard, il a 68 ans.

 

 

 

Les enfants de Grégoire Abeillé et Françoise Séguy :

Les actes de naissance de Bernard en 1810 et de Barthélémy en 1813 à St MédardLes actes de naissance de Bernard en 1810 et de Barthélémy en 1813 à St Médard

Les actes de naissance de Bernard en 1810 et de Barthélémy en 1813 à St Médard

1/Bernard Abeillé nait le 18 novembre 1810. Il se marie avec Catherine Lavergne. Il est poudrier, à la poudrerie de St Médard. Le 9 mai 1844 nait leur fils Grégoire, puis Antoine le 28 mai 1846 et enfin Barthélémy le 31 janvier 1850. En 1851, Bernard, 40 ans, est recensé avec son épouse, 30 ans, et trois enfants : Grégoire 7 ans, Antoine 5 ans et Barthélémy 16 mois au Bourg de Saint Médard. Nous les retrouvons en 1856 avec seulement deux enfants : Grégoire et Barthélémy. Bernard décède le 14 août 1869 à la poudrerie de Saint Médard. Le 27 novembre 1876, à Saint Médard, Antoine se marie avec Françoise Patrouilleau. Aux archives départementales, l’état nominatif de 1891 est numérisé ; on ne retrouve que Catherine Lavergne qui vit avec son petit-fils Alexandre 10 ans.

2/ Barthélémy Abeillé nait le 2 mai 1813 à Saint Médard. En 1851, Barthélémy, 36 ans, officier de santé, vit au Bourg avec son épouse Marguerite Dubet, 25 ans et un fils de 6 ans Grégoire, puis en 1856 ils sont là tous les 3 . Le 29 juin 1856, Barthélémy, « chirurgien », décède à St Médard.

Acte de décès de Bernard Abeillé à la poudrerie de St Médard

Acte de décès de Bernard Abeillé à la poudrerie de St Médard

Catherine Abeillé( 1786- ?)

Signature de Catherine Abeillé sur son acte de mariage

Signature de Catherine Abeillé sur son acte de mariage

La seule fille de Bernard Abeillé et Marie Lassalle. Nous n’avons retrouvé que son mariage à Eysines le 29 octobre 1809 avec Jean Laffon (ou Lafon) qui est boulanger à Bordeaux ; Jean Lafon est né dans le Cantal, il a 10 ans de plus que Catherine.

Les signatures au bas de l’acte de mariage de Catherine Abeillé et de Jean Lafon

Les signatures au bas de l’acte de mariage de Catherine Abeillé et de Jean Lafon

Grégoire Abeillé (1792- ?)

 

Grégoire Abeillé nait à Eysines le 6 octobre 1792 et ce sont son frère Grégoire et sa sœur Catherine qui sont ses parrain et marraine. Il est docteur en médecine à Bordeaux, diplômé de la faculté de médecine de Montpellier le 7 mars 1829. Il hérite des diverses propriétés de son père Bernard à Eysines, puisque nous retrouvons sur les matrices cadastrales, Abeillé Grégoire jeune, médecin à Bordeaux.

Nous n’avons rien trouvé d’autre …

Il vend les propriétés de son père petit à petit. La maison cerclée de rouge sur le cadastre est celle qui est vendue à Bernard Berthomieux, marchand de St Médard, sans doute une connaissance de son frère Grégoire ainé, officier de santé à St Médard ou de son neveu, Barthélémy, aussi officier de santé à St Médard. Cette maison est démolie et une nouvelle construction est déclarée en 1875 par son fils, Guillaume Berthomieux, puis vendue à Justin Biot boulanger à Eysines, puis finalement achetée par le docteur Daureillan vers 1913.

Famille Abeillé
Nom Prénom profession ville   année         surface nouveau propriétaire
        cadastre acquisition vente folio section parcelle désignation ares  
Abeillé Grégoire jeune docteur médecin Bordeaux 1811 1845   59 B 547 vigne    
        1811 1845   59 B 625 vigne    
        1811 1845   59 B 626 vigne    
        1811 1845   59 B 627 vigne    
        1811 1845   59 &511 B 647 vigne   Jeantillot
        1811 1845   59 C 1325 Taillis    
        1811 1845   59 C 1327 Taillis    
        1811 1845   59 A 513 vigne    
        1811 1845   59 A 515 vigne    
        1811 1845   59 A 517 vigne    
        1811 1845   59 A 558 vigne    
        1811 1845   59 & 148 A 559 vigne 11,52 a Labouheune à Lescombes
        1811 1845   59 A 564 vigne    
        1811 1845   59 A 584 vigne    
        1811 1845   59 &148 A 586 vigne 77, 10 a
        1811 1845   59 A 621 jardins    
        1811 1845   59 A 801 jardins    
        1811 1845   59 A 622 écurie    
        1811 1845   59 A 639 maison    
        1811 1845   59 A 809 maison    
Abeillé Grégoire jeune docteur médecin Bordeaux 1848 1845 1847 1 & 236 A 912 vigne 12,95 a Corbineau jardinier au Bg
        1848 1845 1847 1 & 236 A 916 vigne 22,70 a Corbineau jardinier au Bg
        1848 1845   1 A 950 vigne 29,95 a  
        1848 1845 1847 1 & 563 A 957 vigne 9,30 a Lugageac
        1848 1845 1847 1 & 563 A 959 vigne 4,45 a  
        1848 1845 1856 1 & 842 A 1066 maison 1,35 a Berthomieux Bernard à St Médard
        1848 1845 1856 1 & 842 A 1068 maison 2,10 a Berthomieux Bernard à St Médard
        1848 1845 1856 1 & 842 A 1069 jardins 9,30 a Berthomieux Bernard à St Médard
        1848 1845   1 A 1265 jardins 0,55 a  
        1848 1845   1 B 576 vigne 22,30 a  
        1848 1845   1 B 577 vigne 15 a  

La liste des propriétés de Abeillé Grégoire jeune

 

Barthélémy Abeillé (1795- ?)

 

 

Signature de Barthélémy Abeillé

Signature de Barthélémy Abeillé

Barthélémy nait le 27 juillet 1795.  Il est diplômé de la faculté de Montpellier le 20 décembre 1814, puis officier de santé à Blanquefort. Il a un fils naturel Fernand Pierre qui nait le 3 août 1838 à Eysines au domicile de Marie Caudéran, sa mère. Il se marie avec Marie Caudéran le 29 juin 1848 à Eysines. Marie Caudéran est née au Bouscat le 18 frimaire an 13, fille de Bertrand et de Marie Dujunes. Les parents de Marie décèdent à Eysines, sa mère le 16 mai 1821 et son père le 28 avril 1831. Marie vit apparemment seule avec son fils à Eysines et Barthélémy à Blanquefort.

Marie décède le 31 mars 1860 à 56 ans, son fils a 22 ans. En 1861, Barthélémy Abeillé habite le Bourg d’Eysines avec son fils Pierre Fernand.

Fernand Pierre Abeillé (1838 - ?)

 

Il est né le 3 août 1838 à Eysines, fils de Barthélémy et Marie Caudéran. En 1858, à Eysines, lors du recensement militaire, son métier déclaré est « commis en dentelles ». On relève qu’il est « exempté de service militaire pour « palpitations au cœur ». Puis il est artiste peintre et il peint des tableaux, entre autres, pour la famille d’Aladin Miqueau.

Il quitte Eysines pour Paris. Il se marie le 20 janvier 1872 à Paris, 2ème arrondissement, avec Augustine Emilie Lechap (née le 9 mars 1852 à Corbeil) artiste peintre. Ils ont un enfant Jacques Abeillé.

Nous avons tenté de retrouver la trace de cet artiste eysinais à Bordeaux et en France. Mais il n'apparaît nulle part : ni dans la "bible" des peintres de Bénézit, ni dans le Dictionnaire des peintres bordelais de Didier Cousin. Il ne semble donc pas avoir fait une carrière importante ou nationale. A-t-il fait des études d'art à Bordeaux ou est-il autodidacte ? Son nom n’est pas cité non plus dans les catalogues des Salons de peinture de Bordeaux. Nous avons cependant retrouvé aux Fonds patrimoniaux à la Médiathèque Mériadeck de Bordeaux, dans le catalogue des manuscrits de la bibliothèque n° MS 1775, une lettre de Fernand Abeillé adressée à Fernand Lafargue, mais nous n’avons pas de date.

 

Portrait de Fernand Abeillé et tableau de Fernand Abeillé : Suzanne Lahary, petite fille d’Aladin Miqueau
Portrait de Fernand Abeillé et tableau de Fernand Abeillé : Suzanne Lahary, petite fille d’Aladin Miqueau

Portrait de Fernand Abeillé et tableau de Fernand Abeillé : Suzanne Lahary, petite fille d’Aladin Miqueau

Dans cette lettre, Fernand Abeillé semble affecté par un texte de Fernand Lafargue à propos de sa signature illisible sur un de ses tableaux. Fernand Lafargue « taquine » sans doute à la fois le tableau et la signature, dans une revue. 

Voici des extraits de cette lettre (Abeillé à Lafargue) que nous avons laissée avec les expressions de l’époque :

   « Ah ça mais ! Qu’est-ce qu’on apprend aux enfants dans les écoles maintenant ? Qu’ils ne peuvent pas lire ma signature ! ça veut dire F Abeillé ! et comme je suis de Bordeaux, ça fait naturellement Fernand Abeillé-du reste, ça a permis de révéler un talent distingué dans la façon dont vous avez dessiné l’adresse. Vous devriez cultiver ça. Vallès vous aurait dit que vous réussiriez certainement dans le faussariat. Quant à mon sexe, il a été masculin depuis ma plus tendre enfance. Ça piétine, peut-être une de vos illusions. J’ajoute, hélas ! qu’il ne l’est plus que de façon tout à fait intermittente. Pas hectique, plus hectique, hélas, hélas. Vous voyez je vous ai lu mot à mot ; un point. Vous soulignez le mot compatriote ; il y avait à Eysines, un monsieur Lafargue qui avait une propriété qu’on aurait pu appeler la villa des sentences, il y en avait sur tous les arbres. C’est même là que j’ai tué ma dernère bécasse, en 186…par-là, que c’est loin…bon Dieu que c’est loin !..êtes-vous de ce Lafargue ? Mon père était docteur médecin.

Pour ce qui est de réclamer quelque chose à l’Eclair, que voulez-vous qu’on demande à des gens qui prennent des enfants en sevrage ? ils vont tomber au Montipon ou au Richebourg. Non, quand vous aurez quelque chose, quelque part, dîtes-moi où, ce sera plus pratique.

Est-ce que je vais finir ma lettre, moi, oui ou non ?

Oui, ne m’en veuillez pas trop des alongueurs et recevez monsieur mes salutations bien sincères.

Signé : F. Abeillé- Artiste peintre - 22 rue Danbenton – C’est lisible, j’espère, ce coup-ci »

Fernand Lafargue est demeuré célèbre, et Fernand Abeillé non, la lettre est ainsi plus sulfureuse quand on a du recul !

*Nota : Fernand Lafargue est né à Bordeaux en 1856, il est écrivain et journaliste. Ses amis parisiens et bordelais lui font élever un monument, inauguré en 1906, dans le jardin public de Bordeaux. Il collabore à diverses revues dont Le Troubadour,  La Petite République française, l’Eclair( journal quotidien  et politique) et à la revue La Famille, en plus de la publication de ses nombreux romans, il est aussi  admis à la Société des gens de lettres.

 

Jacques Abeillé (1873-1936)

 

Il est né le 28 mai 1873 à Saint Maur (Val de Marne) et décédé le 25 mars 1939 à Paris 18ème, fils de Pierre Fernand Abeillé et de Emilie Augustine Lechap. Suivant le modèle de ses parents, Jacques se dirige vers une carrière artistique. Prenant le pseudonyme de Jack Abeillé, il semble faire ses débuts en 1891 dans La Caricature, la revue créée en 1880 par Albert Robida et Georges Decaux. En 1894, Jack Abeillé est chargé d'illustrer le titre de la revue Fin de Siècle, succédant ainsi à Paul Balluriau. En février 1901, Jacques Abeillé est témoin au mariage de son ami, l'illustrateur Henri de Sta.  En décembre de la même année, il convole à son tour en justes noces et épouse une demoiselle Louise Léonie Coubard (Conbard ?), de quatre mois son aînée.

 

 Un livre illustré par Jack et un dessin de Jack Abeillé
 Un livre illustré par Jack et un dessin de Jack Abeillé

Un livre illustré par Jack et un dessin de Jack Abeillé

Tag(s) : #Histoire
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